Résumé :
» 1999. A la mort de son grand-père, Aurélien Cochet découvre que celui-ci aurait travaillé durant la guerre dans un lebensborn, une maternité nazie accueillant des jeunes femmes enceintes de membres de la SS.
Au même moment, dans un petit village de la Marne, une octogénaire sans histoires est retrouvée assassinée à la suite d’un cambriolage. Les gendarmes soupçonnent très vite une mise en scène, mais ils sont loin de se douter que cette retraitée est la victime indirecte, plus de cinquante après la fin de la guerre, de l’entreprise eugéniste nazie.
Aidé par une jeune universitaire, Aurélien Cochet va tenter de lever le voile sur le passé de sa propre famille. Cambriolage, menaces, agression… Rien ne l’empêchera de plonger au cœur d’un des programmes les plus mystérieux et les plus terrifiants du IIIe Reich. Quitte à mettre ceux qu’il aime en danger… »
Mon avis :
Nous entrons dans la vie d’Aurélien, professeur de cinéma et d’art audiovisuel, en classe prépa, se retrouvant confronté, à la mort de son grand-père, de reconstruire un passé plus brumeux qu’il ne le pensait.
Peu de temps après, une octogénaire, du nom de Nicole Brachet, se fait assassiner lors d’un pseudo-cambriolage. Les gendarmes découvre bien vite que cette femme est morte à cause de ses actes, durant la seconde guerre mondiale.
Aurélien, dont son point de vue, est traité à la première personne, ce qui nous permet de suivre les événements historiques avec plus de sentiments, aidée d’Héloïse, une universitaire, va bientôt faire le lien entre ce meurtre et le passé de son grand-père, dans les lebensborns. Ces derniers sont des maternités sensés recueillir les enfants de couples allemands de la pure race aryenne, qu’ils offrent au IIIe Reich, mais également des femmes Françaises enceintes d’Allemands.
Nous suivons la progression de l’enquête, par la présence des deux policiers, Franck et Émilie, qui se cherchent et s’embrouille sans cesse, mais forment une équipe détonante. Pas d’histoire d’amour entre eux, c’est du passé ! ( pour une fois que les policiers ne se séduisent pas ! )
La fin est une explosion de surprises, que, pour ma part, je n’avais pas vu venir ! Je me suis laissée prendre au jeu, portée par l’enquête policière et celle, familiale et historique, d’Aurélien. Bien que certains événements soient amenés de manières un peu simple, à mon goût. Néanmoins, cela reste le seul point négatif que je puisse emmètre.
L’auteur précise bien qu’il n’y eu qu’un seul lebensborn en France, situé à Lamorlay, et donc que le village et la deuxième maternité ont été inventé pour les besoins du roman.
Le style d’écriture est particulièrement bien travaillé, sous des dehors simple. Les personnages sont finement esquissés, afin de les rendre attachants et proches de nous, dans leurs préoccupations, leurs manières d’envisager les choses. Chacun à quelque chose à apporter à l’histoire et les personnages secondaires sont aussi important que les protagonistes. Nous sentons que l’auteur à particulièrement réfléchis au sens de la vie, et à ses priorités, cela se ressent dans son écriture.
Valentin Musso se distingue aisément de son frère, tant dans le style, que dans le sujet d’écriture. De plus, je suis tombée sous son charme au salon du livre ! ( mon Dieu, ce que ces yeux sont à tomber ! Ajoutez à cela une voix grave et viril comme il faut et vous tombez dans les pommes ! )
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Points positifs : l’aspect développé, les lebensborns, qui n’est pas un sujet habituellement traité en littérature, l’écriture historique qui n’est pourtant pas dénuée de sentiments, en la présence d’Aurélien, contant l’histoire de son point de vue.
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Points négatifs : la 4eme de couverture en dit trop et certaines choses dans la fin, ont peut-être été bâclées, ou trop simples.
Extraits :
» Les gens heureux n’ont pas d’histoires. » ( p. 19 )
» Les choses ne disparaissent pas si on les ignore ; une leçon d’apprise. Peut-être les leçons doivent faire mal pour qu’on les retienne pour de bon. » ( R. J. Ellory, Seul le silence ) ( p 301 )
» C’est une absurdité de croire que les sentiments seuls ont le pouvoir d’effacer les mensonges et les trahisons. » ( p. 309 )
» Le malheur peut vous détruire, petit bout par petit bout, plus sûrement que la folie, jusqu’à vous rendre étranger à vous-mêmes. » ( p. 388 )
L’auteur :
Agrégé en lettres Classiques, il enseigne la littérature et les langues anciennes.
Sont premier roman s’intitule » La ronde des innocents », et a reçu le prix littéraire au sommet de Clusaz 2010.
J’ai croisé ce roman assez souvent sur internet, le sujet n’est pas mal…on parle peu des lebensborn et pourtant, ça a bel et bien existé et pas bien loin de Paris, pour certaines. Je ne sais pas si je le lirais, ça n’est pas trop mon genre, mais j’ai l’impression que l’histoire est bien pensée.
Je tiens à te remercier de ton passage et de ton commentaire, car je suis ton blog avidement. J’aime beaucoup tes lectures et plus d’une ce sont retrouvées sur ma wish-list. =)
Effectivement, ce sujet est trop peu abordé en littérature, ce que je trouve dommage, car c’est tout de même une partie non effaçable de notre histoire.
Ce n’est pas un classique, mais j’ai trouvé qu’il se démarquais aisément du flot des livres traitant de la seconde guerre mondiale.
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