Résumé :
» Quand l’horreur sonne à votre porte et que les démons deviennent réalité… Êtes-vous prêt à ouvrir le livre de vos nuits blanches ?
Lorsque sa collègue Aurore l’appelle en pleine nuit pour couvrir avec elle un meurtre atroce, David, photographe de presse, se rend sur les lieux du drame. Un fossoyeur pris d’une folie hallucinatoire vient de massacrer sa femme et ses enfants avec un fusil à pompe, avant de se donner la mort.
Le lendemain, un adolescent, se croyant poursuivi par des ombres, menace de son arme les patients d’un hôpital et tue Kristel, la compagne de David. Mais qui est à l’origine de cette épidémie meurtrière ? Est-ce un homme ou un démon ?
Le journaliste, qui n’a plus rien à perdre, va se lancer à la poursuite de Nathaniel, l’enfant des cimetières, jusqu’aux confins de l’inimaginable.. »
Mon avis :
Le récit commence par la découverte d’un meurtre perpétré par un fossoyeur, Raymond Mendez, sur sa propre famille. Celui-ci, visiblement pris d’une crise de folie, tue au fusil à pompe son épouse et ses deux enfants, avant de se donner la mort.
David, photographe de presse, est appelé par sa collègue, Aurore, afin de couvrir cette affaire. Il n’est pas particulièrement »enthousiasmé », comme sa collaboratrice, à la perceptive de cette enquête, qui fera la une de leur journal.
Ce binôme est d’ailleurs une véritable antithèse. D’un côté, Aurore, journaliste exubérante et prête à tout pour pondre un bon article. D’un autre, David, tiraillé depuis des années par ces rêves d’artiste photographe, et la vie pratique, à savoir faire vivre son foyer, par un métier plus stable.
Le lendemain, sa femme, se retrouve au cœur d’une prise d’otage, par le neveu de Raymond Mendez, où elle trouvera la mort.
Nous suivons, donc l’enquête policière mené par le fameux commandant Vauvert, d’une part, et de l’autre celle engagée par David, assoiffé de vengeance, qui entraîne sa collègue avec lui.
Les deux protagonistes ne savent pas encore qu’ils vont pénétrer dans un monde où le surnaturel est parfois plus plausible qu’on ne le croit, et que les légendes urbaines cachent toujours une part de vérité… C’est la lutte du bien contre le mal…
Que dire de cette lecture ? J’ai ADOREE ! Ce livre était dans ma PAL depuis quelques années maintenant, je dois bien l’avouer. Depuis, l’engouement pour cet auteur n’a fait que grandir, et je me suis dit qu’il fallait que je me fasse mon propre avis. C’est chose faite, et j’ai n’ai qu’une hâte : me plonger dans un autre de ses livres !
Tout d’abord, parlons de l’histoire. Celle-ci est particulièrement bien menée, puisque dès le début nous sommes plongés dans l’horreur, et là, les événements s’enchaînent, les temps morts sont inexistants, selon moi, car les interrogations sont toujours présentes. Jusqu’à la fin, nous sommes transportés dans ce monde de magie, de sang et de violences. Moi qui aime beaucoup les récits fantastiques et bit-lit, celui-ci est à part, puisque c’est un policier traitant d’une légende urbaine. C’est aussi la lutte du bien contre le mal, de la lumière contre les ténèbres ( d’ailleurs le lexique autour de cette notion est extrêmement bien fournis ).
Ensuite, nous avons des personnages caricaturaux : le commandant Vauvert, brut mais profondément gentil. Le journaliste fouineur, voulant venger la mort de sa femme, qui est douce et charmante. La collègue, amoureuse de son binôme. Seul, l’enfant des cimetières donne une touche d’originalité dans ses caractères. C’est un adolescent, le mystère autour de lui est encore plus prenant étant donné que c’est le seul protagoniste qu’on ne déchiffre pas comme de l’eau de roche.
Et enfin le style d’écriture. Sire Cédric, un ovni ? Oui !!! Non mais qu’est-ce que c’est que ce prologue à couper le souffle ?! A l’origine, comme dit dans les remerciements, il a été écrit bien avant, pour l’artbook »Ombres et lumières », sur la peinture de Jean-Marc Dauvergne. Je tire mon chapeau à l’auteur qui a su recréer un monde à partir d’une nouvelle déjà existante, une histoire qui s’insère parfaitement avec le début, une fin très cohérente qui nous fait comprendre le prologue. Niveau défi littéraire, il n’y a pas mieux ! Les scènes de violences sont rédigées avec une plume d’une extrême finesse, le lecteur arrive sans aucun mal à visualiser jusqu’aux plus petites taches de sang, la tension est amenée par petite touche, pour finir en explosion. J’ai plus d’une fois eu du mal à fermer l’œil le soir, suite à ma lecture ( je suis une poule mouillée, il faut le dire ! ).
Seul petit bémol, la fin est peut-être un peu positive pour un livre si noir et d’une telle intensité.
Pour finir, »L’enfant des cimetières » est un roman envoûtant, où se mêle enquête policière, légende urbaine, violence primitive et extatique.
PS : vous ne regarderez plus les ombres de la même façon… A bon entendeur.
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Points positifs : le prologue magnifique, le personnage de Nathaniel est fascinant
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Points négatifs : personnages caricaturaux, une fin un peu trop positive pour un livre si noir
Extraits :
» Une silhouette féminine crève la surface des eaux – dans un jaillissement d’embruns – et s’élève dans les airs.
Elle monte jusqu’au cœur de l’orage, lumineuse, seulement vêtue d’une robe d’écume qui scintille de diamants. Avec sa chevelure déployée et son rire mélangé à la fureur des éléments, elle chevauche les nuages noirs qu’elle a invoqués pour couvrir son escapade.
Dans la langue des hommes, on la nomme Naemah. » ( p. 11-12 )
» C’était le genre de choses dont on entendait parler aux informations nationales, mais qui ne se produisaient jamais aussi près de chez soi. » ( p. 24 )
» David la pressa contre lui, s’emplissant de son impossible présence, comprimant ses courbes merveilleuses sous ses mains, pour ne plus qu’elle s’échappe, jamais.
– Non. Je ne veux pas que tu t’en ailles.
Et il l’embrassa à nouveau. Il la serra de toutes ses forces, écrasant ses lèvres contre les siennes, décidé à lui faire mal pour lui prouver qu’elle était bien là, qu’elle était bien physiquement là, qu’une telle choses merveilleuses ne devait jamais changer.
Puis il sentit les larmes monter en lui, et il la lâcha, car c’était ainsi que cela devait se dérouler, et il savait qu’il ne pouvait l’empêcher. Il ferma les yeux. Pour ne pas la voir s’en aller. […] » ( p. 514 )
L’auteur :
Sire Cédric a grandi dans un petit village de l’Aveyron.
Il a fait des études d’anglais entre Toulouse et les États-Unis puis travaillé quelques années dans le milieu de l’édition, du journalisme et de la traduction
Charles Baudelaire, Edgar Allan Poe, Stephen King et Clive Barker sont les auteurs qui l’influencent le plus, il a commencé à écrire durant l’adolescence et n’a jamais arrêté depuis.
Il a commencé par publier ses premiers textes au sein de divers magazines et anthologies durant les années 1990 et jusqu’au début des années 2000. Ses œuvres mélangent thriller, surnaturel et personnages décalés. Il se consacre aujourd’hui pleinement à l’écriture.
Mais décidément, nous avons les mêmes goûts ! J’ai rencontré Sire Cédric à la suite d’un concours, et j’ai tout d’abord lu son dernier roman : le jeu de l’ombre. Et j’ai tellement aimé que je me suis vite procurer l’enfant des cimetières… que j’ai adoré ! Je me retrouve complétement dans ta critique 😀 D’ailleurs, je compte bien m’acheter dans les plus brefs délais De fièvre et de sang, qui vient de paraitre chez Pocket 😉
Tu l’as rencontrés ! Oh la chance !!! A ce qu’il paraît, il est vraiment proche de ses lecteurs.
L’enfant des cimetières était vraiment une belle expérience, surtout que je n’ai pas l’habitude de lire des bouquins où je sais que je vais avoir peur. Mais là, c’était un délice !
J’ai De fièvre et de sang dans ma PAL, j’attends un peu avant de le sortir, mais je compte le dévorer =)
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Un thriller qui m’a beaucoup plu, surtout que c’était ma première découverte de l’auteur !
J’ai également commencé ma découverte de l’auteur avec celui-ci et il faut vraiment que je continue à le lire avec d’autres romans, ayant adoré aussi De fièvre et de sang =)