La poétique d’Aristote

Titre : La poétique

L’auteur : Aristote

Introduction, traduction nouvelle et annotations de Michel Magnien.

Édition les Classiques de Poche, chez Le Livre de Poche.

Genre : essai, théâtre, classique.

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 »Il faut préférer ce qui est impossible mais vraisemblable,

à ce qui est possible, mais n’entraîne pas la conviction.  » ( p. 126 )

Résumé :

 » La Poétique est l’ouvrage qui fonde la réflexion sur la poésie et l’objet littéraire en Europe : du Tasse à Lessing, de Racine à Nietzsche, tous les grands créateurs et grands théoriciens l’ont lue et méditée. Ses analyses sur la tragédie, et plus généralement la représentation en art, gardent leur pertinence et leur actualité. Elles nourrissent encore la pensée poétique contemporaine.  »

Mon avis :

J’ai lu ce livre dans le cadre de mes cours de théâtre à la FAC, étant considéré comme la base de tout théâtre. Comme c’est un livre théorique je ne sais pas vraiment comment vous le présenter, je vous ai mis mon résumé de cours, qui je trouve explique plutôt bien le contenu de l’œuvre.

Je dois dire que livre était très intéressant, mais fort heureusement j’ai eu un cours dessus parce que je dois vous dire que les nombreuses retraduction du manuscrit d’origine, ont sûrement dut, selon moi, détourner le texte. C’est le comble de toute œuvre d’art dans la postérité, je crois.

Malgré tout, le texte est compliqué à comprendre, l’auteur utilise de nombreuses métaphores pour décrire ce qui pour lui est du théâtre et dois s’apparenter à ce genre, en ne dérogeant pas à la règle. De plus, le contexte historique est ici essentiel à avoir sous les yeux pour comprendre pourquoi cela ce passait ainsi, pourquoi ceci était plus du théâtre que cela, et pourquoi telle ou telle pièce, tel ou tel genre étaient soient encensés soient décriés.

Chap. 1 : classement des différents arts d’imitation = mimesis

Platon critique la mimesis mais pour Aristote ce n’est pas seulement la représentation mais la création.

Il y a de la poésie tragique, la comédie, la musique et le dithyrambe.

Praxis = action

Chap. 2 et 3 : précision du classement avec les 3 genres, la comédie, la tragédie et l’épopée.

Et distinction entre narration et incarner l’action

Chap. 4 et 5 : l’origine et la perspective historique des genres. Imiter est une tendance naturelle chez les hommes.

Comédie = imitation par les hommes de petites vertus. Action en une journée.

Epopée = incarne une action en position d’extériorité, plus étendue dans le temps

Chap 6 : définition de la tragédie :  »imitation d’une action noble, conduite jusqu’à sa fin et ayant une certaine étendue, en un langage relevé d’assaisonnement dont chaque espèce est utilisée séparément selon les parties de l’œuvre ; c’est une imitation faite par des personnages en action et non par le moyen d’une narration, et qui par l’entremise de la pitié et de la crainte, accomplit la purgation des émotions de ce genre. Par  »langage relevée d’assaisonnement », j’entends celui qui comporte rythme, mélodie et chant, et par  »espèces utilisées séparément », le fait que certaines parties ne sont exécutés qu’en mètres, d’autres en revanche à l’aide du chant.

Une praxis qui vient fonder une éthique

Telos : un but à atteindre

La tragédie est rythmé en une chose puissante et en acte = entéléchie ( plénitude par la réalisation en acte )

dimension cognitive et pédagogique ( mimesis )

Pour Aristote, le tout ne doit pas forcément être harmonieux, mais il faut un enchaînement d’action. Donc la cohésion renvoie au dynamisme.

La tragédie comme acte temporalisable.

Un impératif de représentation scénique = fondatrice du classicisme, cohérence intérieur.

L’action, sa nécessité, son déplacement fonde véritablement la tragédie.

La dimension praxeologique fondatrice c’est l’acte tragique qui fait toute l’art de la tragédie.

Réalisation et révélation par rapport à l’action. Temps tragique qui est la réalisation de l’action. Action en rupture, pas dans l’immobilité.

La mimesis : fonctionnement du théâtre. Chez Platon, c’est un simulacre, un double du réel, pour lui il faut enlever l’illusion.

1 ) mimesis de Platon = représentation de la réalité

2 ) mimesis d’Aristote = pensée propre de l’artiste dans la représentation donc pas uniquement du réel

Chap. 7 : Priorité donné à l’intrigue avec l’agencement des actes

Mimesis et catharsis

Forme un tout : un commencement, un milieu et une fin

Idée de grandeur

Chap. 8 : unité d’action = action qui forme un tout

Chap. 9 : caractérisation de l’objet

critique de l’histoire par une succession d’épisodes, sans nécessité de vraisemblance

Crainte et pitié via les péripéties de l’action

Chap. 10 : histoire simple : reconnaissance, pas de péripéties

histoire complexe : péripéties

= nécessité de vraisemblance

Chap. 11 : péripéties et reconnaissance = retournement de l’action en sens contraire

retournement conduit de l’ignorance à la connaissance par la pitié et la crainte ( Oedipe Roi de Sophocle )

événement pathétique donnent la pitié ou la crainte, plus les péripéties et la reconnaissance

action qui provoque des sentiments forts

Chap. 12 : parties d’étendue = structures de la tragédie, avec un prologue, des épisode et un exode

chant du Choeur : parodos et stasimos

kommos = chant de lamentation commun aux personnages et au Choeur

Chap. 13 ; but à viser et erreur à éviter = pour produire un effet propre à la tragédie

agencement complexe

crainte et pitié

bonheur malheur

Chap. 14 ; crainte et pitié = critique de la réduction du théâtre à sa dimension scénique et spectaculaire

Chap. 15 : caractères : qu’ils soient bon

convenance

ressemblance

cohérence

personnages : caractérisation de leur psychologie

Chap. 16 : reconnaissance par signes distinctifs, imaginé par le poète

reconnaissance issu d’une déduction

actes d’accomplissement par eux même

Chap. 17 : agencement

unité de l’action : déploiement de la tragédie selon le principe de la dimension gestuelle, se mettre le plus possible l’action sous les yeux

Chap. 18 : nœud et résolution de l’action

4 espèces de tragédies :

  • tragédie complexe

  • tragédie comportant un événement pathétique

  • tragédie de caractère

  • tragédie comme spectacle

Chap. 19 : L’expression de la pensée ; la mise en mot de la pensée

ce qui est produit par des paroles

démontrer et réfuter

produire des émotions comme la pitié ou la crainte

amplifier et réduire

Chap. 20, 21, 22 : linguistique du langage : analyse technique

La lettre, la syllabe, la conjonction, le nom, le verbe, l’article, la réflexion, l’énoncé

Chap. 21 : théorie de la métaphore

Chap. 23 à 25 : l’épopée

intervantion dans la narration du narrateur

Chap. 26 : tragédie contre l’épopée = supériorité de la tragédie

catharsis = purification des passions de l’âme

acteur comme sujet de la praxis ( pathos critique de la psychologie )

spectateur comme sujet de la catharsis provoquant la pitié ( Eleos ) et la crainte ( Phobos donnera la phobie ), avec les péripéties et la reconnaissance

identification imaginaire au spectacle = pitié

agencement systématique des actes = distanciation

  • Points positifs : Œuvre très complète sur la tragédie, une base de la littérature théâtrale, un texte fondateur

  • Points négatifs : Mais également très complexe, dans une traduction mainte fois reprise et retravaillée qui à peut être perdue de son authenticité

Une réflexion sur “La poétique d’Aristote

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