Cinna de Corneille

Titre : Cinna

Auteur : Corneille

Édition Le théâtre de poche, 2011.

Genre : Classique, Théâtre, Tragédie.

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 »[…] Ce bonheur sans pareil qui conservera ses jours

Ne serait pas bonheur, s’il arrivait toujours.  »

Résumé :

 »Cinna », pièce de Corneille, jouée en 1642 au Théâtre du Marais, traite d’amour et de politique.

En effet, l’empereur Auguste sentant son pouvoir lui échapper, demande à ses conseillers, formant le triumvirat, Maxime et Cinna, si il doit abdiquer ou non. Cinna, qui fomente un parricide pour tuer Auguste, afin d’avoir l’amour d’Emilie, puisqu’il aura venger le père de celle-ci, le conjure de rester sur le trône. Tandis que Maxime, lui conseille d’abdiquer. Auguste écoutant Cinna, les remercient tout d’eux d’avoir répondu à la question, en offrant la main d’Emilie à ce dernier, et la Sicile à Maxime.

Ainsi, Cinna peut aimer Emilie au grand jour, il n’a donc plus besoin de commettre le crime de lèse-majesté. Malheureusement, pour Emilie l’amour de Cinna ne sera pur que si il lui prouve qu’il peut, pour elle, venger son père.

Suite aux conseils de son affranchi Euphorbe, Maxime se prends à rêver que si il révèle le futur parricide à Auguste, celui-ci fera tuer Cinna, et lui donnera Emilie. Mais c’était sans compter l’amour profond et pur de Cinna et d’Emilie, ainsi que la clémence d’Auguste.

Mon avis :

 »Cinna » à une position particulière dans l’œuvre de Corneille, car elle intervient après le  »Cid » à travers la querelle avec les doctes qui pensent qu’il ne reprends pas l’unité de lieu, de vraisemblance ( car Rodrigue est pardonné par Chimène, et elle l’épouse alors qu’il à tué son père = ici c’est l’héroïsme qui prime )

 »Cinna », est donc une pièce plus classique, car basée sur une intrigue historique Romaine, avec des valeurs exemplaire car enseigné en éducation et est un fort parallèle avec l’époque de Corneille car question du gouvernement et

règne.

Ici pas de risque d’invraisemblance car événement historique mais forcément différent pour faire comprendre au spectateur comment ses personnages ont pu agir par rapport à leur choix, et aux déroulement des faits donc beaucoup de monologues à fonction délibératoire.

L’histoire permet la liberté d’invention car l’auteur doit forcément inventer des choses ce qu’il explique dans  »L’Examen ». Respect de l’esthétique classique, car légitimité du sujet car historique, mais permet d’ajouter de la création ( ex : monologue ), cohérence avec les 3 unités. ( duplicité car ET chez Emilie, ET chez Auguste, et non dans les antichambres traditionnelles = Mais Corneille se défends, en disant qu’il séparent les conspirateurs des hommes de lois, et que c’est seulement dans le palais d’Auguste, défends donc  »L’unité élargi du lieu ». )

 »Cinna » fait partie du cycle des tragédies de l’histoire romaine, comme  »Horace », avec l’opposition d’Horace et de Curiace, dans mélange d’amour et de politique.

Dans  »Cinna » opposition passion et raison :

Cinna trahis Auguste car il aime Emilie.

Passion du pouvoir chez Auguste : choix de punir la trahison ou la clémence

= tout n’est pas concentré dans le dilemme d’un personnage

= référence à l’histoire Romaine facteur de culture : le spectateur connaît l’issu de l’histoire romaine mais le plus importante est le traitement de cette histoire

Exemple de la clémence à valeur philosophique =

Sénèque avec le traité  »De la clémence » qui est une vertu utilisé pour gouverner ( précepteur de Néron ), invente le stoïcisme ( doctrine philosophique qui consiste a supporter la douleur )

Sujet de la clémence repris par Montaigne dans ses  »Essais », qui s’inspire de Sénèque. Clémence comme solution politique pour retourner à la stabilité.

Parallèle avec  »Cinna » peut-ont le tuer car c’est le neveu de Pompée et si conjuration pas puni, Auguste menacé. ( Parallèle avec choix de reste sur le trône même si pris par la menace, et continuer dans la violence ou se retirer )

Le destin est le retournement de situation.

Rapport de dépendance des personnages :

Personnages héroïque = obligé de personnes car indépendant et suscite l’admiration.

  • Cinna à donné sa parole à Emilie de tuer Auguste, pour venger son père. Engagement amoureux ou reconnaissance par rapport à Auguste qui à la mort de son père, l’a élevé. Donc difficilement héroïque car dépendant de l’un ou de l’autre.

  • Emilie est enchaîné par le passé (parallèle avec  »Médée » de Corneille repris de Sénèque mettant en scène la vengeance ) = vengeance chez Corneille par la figure féminine.

= réflexions même sur la tragédie de la vengeance à l’intérieur de la pièce par la clémence d’Auguste et met un terme à la conspiration par la clémence qui est LA solution. Pour entrer donc dans l’histoire et se forger une nouvelle image = donc rupture avec conjuration sanglante de ses prédécesseurs et entre dans l’Histoire pour être un exemple

positif contrairement à Néron négatif donc deux images de l’empereur.

Question de l’admiration :

Héros en dépassant leur limites comme Auguste qui renonce à son penchant sanglant, pour la clémence qui serait une vertu héroïque. Admiration chez le spectateur mais touche le spectateur par le relais des autres personnages de la pièce.

Question de l’aristocratie :

Vertu aristocratique nouvelle au 17eme, comme la générosité envers tous et clémence pour ses ennemis.

Importantes car passage à l’absolutisme ( = contexte historique )

Auguste doit être comme ça pour être un bon monarque, exemple de cette nouvelle noblesse.

Question de la valeur de l’individu et de la question des sentiments :

Quelle valeur accorder à Cinna et Emilie ? Fin de la pièce est ambiguë car accepte le mariage des deux. Les renvois à leur engagement initiale. Le mérite de Cinna est médiocre car le prix est Emilie qui est vile car elle comment le péché de lèse-majesté.

Redoublement de la situation par rapport au couple : couples comme des doubles. Livie et Auguste positifs, car Livie entraîne Auguste vers la clémence, mais opposition des valeurs positives et négatives qui conduit à la tyrannie. Et Cinna entraîné par Emilie négativement.

Trahison d’Euphorbe :

Maxime trahi par l’intermédiaire d’Euphorbe = qui lui est traite absolu ( parallèle avec son statut sociale de non noble ), il est opposé à la noblesse et les nouvelles vertu aristocratiques.

Les personnages de Corneille illustre chacun un état : Cinna, lui, est partagé entre l’amour et le devoir envers Auguste, qu’il doit tuer pour venger le père d’Emilie. Cette dernière ne veut l’amour d’un homme que si il est près à tuer quelqu’un pour venger son père. Maxime, est le traître par jalousie, Auguste, l’empereur désappointé et ne sait plus qu’elle conduite tenir.

Chacun d’eux est dans une situation inextricable, mais, et c’est là que ce situe tout le génie de Corneille, il les fait se remettre en question et par de savants calcules de bonnes conduites, les fait tous arriver à un chemin qui leur convient.

C’est un tour de force de faire d’une tragédie, une fin heureuse ! Ce qui rapproche le sous-titre de la pièce à la compréhension du lecteur ; Cinna, ou la clémence d’Auguste. Tout ce situe ici, précisément dans la clémence, dans cette vertu que cherche tous les empereurs afin d’être aimé et respecté. Nous voyons ici, une tragédie, qui enlise les personnages dans un destin qui ne les laissera pas tranquille, mais c’était sans compter sur les vertu stoïcienne du 17eme siècle ( stoïcisme : doctrine philosophique de Zénon, appelée aussi  »doctrine du Portique », lieu de réunion de ses disciples. Elle consiste à éprouver la douleur sans tenter de s’y soustraire. )

Un classique que j’ai lu dans le cadre de mon cours de théâtre. Un classique que j’ai beaucoup aimée parce que sous des dehors historique, Corneille exploite les thèmes du pouvoir et de la difficulté d’aimer, aux travers de personnages historiques. Ainsi, l’auteur fait passer des sentiments universelles par une histoire connue des spectateurs de l’époque, pour être dans le réalisme mais également dans un but didactique.

L’auteur :

Brillant élève, il se passionne pour l’art de la rhétorique et les thèmes antiques. Il obtient son diplôme sans difficulté et peut désormais rejoindre le barreau sur les traces de son père et de son grand-père. Toutefois, le métier ne le comble pas. Sa timidité excessive ne lui permet pas de plaider librement. Il s’en détourne donc quelque peu pour se consacrer à la poésie et à l’écriture. Il supportera toutefois sa charge jusqu’en 1651.

Corneille rédige sa première œuvre dramatique, qu’il intitule Mélite, en 1629. Jouée au théâtre du Marais (Paris) l’année suivante. Il s’inspire des événements de sa vie et des personnages qui l’entourent pour présenter des mises en scène profondes, réalistes et sentimentales. Il apporte ainsi un nouveau souffle à la comédie et ne cesse d’en produire. Sans se détacher de son genre favori, il écrit également des tragi-comédies telles que Clitandre (1631) ou Médée (1635).

En 1636, il jongle avec les genres dramatiques dans l’Illusion comique. Comme l’indique le titre de la pièce, Corneille met en scène des faux-semblants et perd le spectateur dans des rebondissements incessants et passionnants.

En 1637, Corneille présente le Cid, son œuvre majeure. Cette tragi-comédie met en scène un amour tumultueux, jalonné de duels meurtriers et de conflits familiaux, où les thèmes de l’honneur et du pouvoir royal prédominent. Le succès ne se lève jamais seul. Corneille doit rapidement faire face aux jalousies de ses contemporains, qui estiment que l’œuvre ne respecte pas les règles théâtrales classiques. Richelieu, avec lequel Corneille avait rompu toute relation, presse l’Académie française de prendre part au débat. Il en résulte que cette dernière admet les discordances de la pièce.

À partir de cette époque, Corneille met de côté ses traditionnelles comédies pour écrire de nombreuses tragédies. Il s’inspire des histoires de la Rome antique racontées dans sa jeunesse pour écrire Horace (1640), Cinna ou la Clémence d’Auguste (1641), Polyeucte ou encore la Mort de Pompée (1643). Il ne respecte pas toujours les règles classiques. Il se plaît à mettre en scène des personnages d’une grandeur d’âme remarquable, confrontés à leur passion ou à des choix délicats. Toutes ses représentations lui valent d’être nommé à l’Académie française dès 1648.

Au début des années 1650, Corneille rencontre ses premiers échecs. Sa comédie intitulée Nicomède (1651) lui vaut quelques déboires politiques car elle est accusée de soutenir Louis II de Condé. S’ajoute à cet événement un véritable échec lors de la représentation de Pertharite (1652). Il abandonne le théâtre pendant quelques années.

Il publie par la suite des Discours et des Examens pour compléter son œuvre d’une réflexion poussée. Son retour dans le monde du théâtre est particulièrement difficile. Durant son absence, le jeune Racine s’est implanté dans le milieu et est parvenu à gagner la faveur du public parisien. Les dernières œuvres de Corneille sombrent quasiment dans l’indifférence et il décide d’abandonner définitivement la dramaturgie en 1974.

Corneille s’éteint à Paris le 1er octobre 1684 dans la pauvreté et l’oubli. Il s’est malgré tout inscrit dans son art par la grandeur des thèmes qu’il traite, par le réalisme des personnages qu’il met en scène et par la simplicité et la rigueur de son style poétique.

Une réflexion sur “Cinna de Corneille

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