Titre VO : Other People’s Husbands
Auteur : Judy Astley
Traduit de l’anglais par Leslie Damant-Jeandel
Éditions Milady Romance, collection Vendôme.
Genre : Romance contemporaine
» La police ne c’était pas trompée : il suffisait d’une seconde à peine pour que certaines choses arrivent. Le vole en était une. Tomber amoureux venait juste après, en deuxième position. »
( p. 29 – 30 )
Résumé :
» L’herbe est toujours plus verte ailleurs ! Quand Sara, jeune étudiante, épouse de Conrad, peintre renommé et plus âgée qu’elle, sa mère la met en garde. A raison, semble-t-il : des années plus tard, pour le bien de sa femme, Conrad décide qu’il mettra fin à ses jours avant de devenir sénile, et adopte une attitude pour le moins étrange. De son côté, Sara, professeure d’art, est entourée d’hommes plus jeunes. Ce sont les maris des autres, ceux dont elle parle à Conrad. Mais elle se garde bien de révéler que l’un d’entre eux la trouble plus que de raison. Après tout, ce sont des amis, rien de plus… A moins que l’avenir n’en décide autrement. »
Mon avis :
Nous découvrons des femmes en proie à leur désir, de toutes générations, avec des situations différentes, mais un même combat : que faire avec ses sentiments et comment les aborder ? Sous cette légèreté une vraie question est posée et de vrais problèmes sont proposés. J’ai appréciée cette situation, car chacune des femmes peut se retrouver en elles, à différents stades de leurs vies.
Malgré cela, certains thèmes sont moins légers, en effet, l’auteure au travers du personnage de Conrad, explore la vieillesse. Certes d’une façon qui parfois prête à sourire, mais pour l’essentiel du thème, elle le traite avec une certaine lourdeur. Les situations du personnage et ses tirades, nous rappel que nous sommes tous condamner et que la décrépitude nous guette.
Le fin est pour moi, trop happy-end, puisque nous avons l’impression que tous les soucis des personnages sont réglés à coups de sourire et de bonnes intentions, ce qui n’est pas réaliste, puisque au vu des situations, certaines séquelles sont inévitables.
Les personnages sont très réalistes, ils ont des préoccupations quotidiennes et sur ce point le lecteur peut se retrouver en eux, de plus, toutes les générations sont représentées. Malheureusement, certains personnages ont des obsessions et cela au fil des pages, est très redondant. Certains en deviennent lourds et lassants puisque nous ne découvrons au final pas grand chose d’eux, si ce n’est ce qui les motive au moment précis du récit. Le lecteur ne comprend pas pourquoi tel personnage est comme ci, car rien ne nous est expliqué. Certes, des flash-back auraient été déplacés, mais certaines explications auraient été un plus.
Le style de l’auteur est sympathique à suivre, rien de bien nouveau sous le soleil des romances. Ce qui m’a plus c’est les sortes de vérités générales que personnes ne dit, puisqu’elles ne sont pas moralement acceptables, qui sont éparpillés dans le récit. Par exemple une grand-mère du cours de dessin de Sara lui explique : » La passion dévorante est un peu fatigante au quotidien, dit-elle à Sara. C’est pourquoi Dieu a décrété qu’il valait mieux la vivre hors de la sphère domestique. Au fil des ans, j’ai toujours nourri un petit faible pour quelqu’un – comme la plupart des femmes. Même si c’était seulement l’homme que je voyais le matin à l’arrêt de bus, en allant au travail. […] Le problème, c’est que la plupart des gens refusent de l’admettre. Ainsi, le »et ils vécurent heureux pour toujours » des contes de fées est perpétré, comme si on évoluait dans un monde idyllique. Mais, si vous avec un autre homme en tête de temps à autre, celui qui partage votre quotidien profite de vos fantasmes. » ( p. 200 – 201 )
Les femmes ne sont pas jugés pour ce qu’elles font ou pensent, c’est un thème du livre important, le désir de la femme est mis en avant, sous différentes situation et point de vue. Nous avons la femme qui souhaite stimuler son désir en allant voir ailleurs, et Sara qui pense qu’éprouver du désir pour un autre est mal et est une sorte de violation des droits conjugaux. J’ai appréciée le fait de les voir changer ou non d’avis, au fil de leurs aventures. Toutes les générations et de nombreuses situations amoureuses sont dépeintes, si bien que le lecteur se retrouvera forcément dans l’une ou l’autre.
L’auteure va parfois à l’essentiel pour certains de ses personnages, mais parfois elle s’éternise dans des descriptions qui ne font que tirer le récit en longueur, ce qui n’est nullement un besoin.
De plus, l’auteure emploi un certain humour, qui est agréable au milieu de sujets beaucoup plus quotidiens et moins frivoles, surtout lorsque ces derniers tournent à l’obsession pour nos personnages : » Certaines carottes de Stuart avaient de drôles de forme. Elle les aligna sur le plan de travail et retira celle qui était fendue et ressemblait à une paire de jambes écartées. Elle ôta aussi les pommes de terre évoquant des fesses avant de se raviser. Qui était-elle pour censurer ainsi les légumes ? » ( p. 278 )
En conclusion une romance avec des préoccupations quotidiennes, mais qui tournent à l’obsession et cela devient redondant au fil des pages. Heureusement, que les personnages secondaires plus jeunes sont là pour redonner un nouveau souffle à l’intrigue.
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Points positifs : des préoccupations réalistes et quotidiennes
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Points négatifs : les préoccupations des personnages tournent à l’obsession, pas vraiment de rapport avec le titre, une fin trop happy-end ce qui n’est pas réaliste
L’auteure :
Judy Astley écrit des romans depuis 1990. Auparavant, elle à été couturière, illustratrice, peintre et maman. Elle a également écrit des articles pour The Times, ainsi que des histoires courtes pour Mes hebdomadaires et femme magazines.
Source : Milady Romance et Babelio
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