Auteur : Tatiana de Rosnay
Editions Le livre de poche, 2008. ( Editions Plon, 2003 )
Genre : Littérature contemporaine
»Les femmes qui s’endorment chaque soir avec un homme à leurs côtés n’ont jamais froid aux pieds, mal au cœur, mal au ventre, c’est connu. Il fallait que j’accepte ses désagréments pour le reste de ma vie. » ( p. 23 )
Résumé :
» Lorsqu’on entre quelque part, on peut s’y sentir merveilleusement bien ou, au contraire, horriblement mal. Comme si les pierres s’imprégnaient de joie ou de chagrin pour plus tard s’en décharger et les restituer. Fraîchement divorcée, Pascaline, une informaticienne de quarante ans, vient de trouver l’appartement de ses rêves. A peine installée, elle apprend que ces murs ont été témoins d’un crime. Lentement, par touches infimes, ce drame fait surgir en elle une ancienne douleur, une fragilité restée longtemps enfouie. Pour en finir avec son passé, elle se lance alors sur les traces d’un tueur en série. Une quête obsessionnelle qui ravive ses blessures et l’amène à la lisière de la démence. »
Mon avis :
L’intrigue est très originale, en effet, pourquoi les murs n’auraient pas de mémoire et ne pourrai pas faire ressentir aux gens plus sensible que d’autres leurs souvenirs ? C’est dans ce thème que nous plonge Tatiana de Rosnay.
Le roman est très court mais cela sert l’intrigue à merveilles, car le lecteur ressent le malais de Pascaline, et la suit dans ces égarement. Nous avons l’impression de la connaître bien avant que les murs se soient mis à lui parler, et c’est bien que l’auteure n’est pas passée son temps à nous la présenter avant, pour en venir après à ses ressentis. La fin nous laisse avec beaucoup d’interrogations, elle nous laisse perplexe devant le changement brutale de comportement de Pascaline. Je l’ai trouvée peut-être un peu abrupte, dans la succession d’événements qui se déroule durant ces quelques dernières pages. Une fin amenée plus lentement, m’aurai davantage plut.
Le personnage principal, Pascaline, est terrifiée au début par ce qu’elle pense être une baisse de régime et une bonne dose d’imagination. Mais finalement, elle va changer de comportement, et se retrouver prisonnière de sa sensibilité particulière à la mémoire des murs. Mais comme nous suivons Pascaline, avec un récit à la première personne, ce changement, si il nous met mal à l’aise, ne nous rebute pas, et nous nous retrouvons également nous aussi, prisonnier de ce récit.
» – Ecoute Pascaline, tu dérailles, m’a-t-il interrompu, exaspéré. […] Les murs n’ont pas de mémoire.
Frédéric avait raison, les murs n’ont pas de mémoire. Il ne peur rien m’arriver. » ( p. 33 )
» Je ne sais pas si elle a crié, mais la chambre est encore prégnante d’une horreur tangible, d’un hurlement qui s’éternise et qui racle mes tympans de sa stridence. » ( p. 36 )
Les personnages secondaires ne sont que très peu présent, car l’intrigue est centrée sur le personnage de Pascaline. Ils sont là uniquement pour nous faire comprendre le peu d’implication sociale de l’héroïne, et comment elle est vu par le monde extérieur : comme quelqu’un qui à besoin d’être aidée, et qui perds pied avec la réalité.
L’auteure à très bien su rendre le malaise de l’héroïne palpable à travers ses mots, en effet, le fait que l’intrigue soit au »je » nous met totalement et rapidement dans la tête de Pascaline, et le lecteur ne serai pas surpris si dans son lit douillet les souvenirs que contiennent les murs de son appartement, venaient lui effleurer le cerveau.
En conclusion, un court roman avec une ambiance sombre qui nous fait voir les frontières du réelles un peu différemment.
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Points positifs : le style d’écriture, l’intrigue originale
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Point négatif : une fin peut-être trop abrupte
L’auteure :
Tatiana de Rosnay est née le 28 septembre 1961, à Neuilly-sur-Seine. Elle se décrit comme étant « franglaise ». Elle a été élevée à Boston et à Paris. Tatiana a écrit son premier roman dans sa langue maternelle, l’anglais, à l’âge de 11 ans, sur un cahier Clairefontaine. Après des études littéraires en Angleterre, à l’université de East Anglia, Tatiana a travaillé à Paris comme journaliste, pour Vanity Fair, Psychologies, ELLE et le JDD. Elle a publié son premier roman, L’Appartement témoin, en 1992. Depuis, elle a publié onze romans en France, dont Elle s’appelait Sarah, vendu à neuf millions d’exemplaires dans le monde.
Source : tatianaderosnay.com
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Ce livre m’avait vraiment touchée, je me souviens encore du malaise ressenti. Je le relirais bien, tiens !
J’ai ressentie la même chose, des frissons, une envie de continuer le livre mais un petit regard sur mes murs quand même !
J’avoue que ce livre me tenterait bien si je n’étais pas en vacances ^^ Là j’ai envie de légeretéééé hihi Mais je le retiens pour la rentrée, lorsqu’un lire un livre sombre ne me dérangera plus :p
Je te comprend, c’est normal, un livre léger, une romance, sur la plage, au soleil, c’est parfait =)
Si tu le lis, en tout cas, j’espère que cette ambiance spéciale te plaira.
Superbe avis !
Je pense que je vais me procurer ce livre, il me tente assez, non beaucoup !
J’adore cette écrivaine en plus.
Bises
Oulala je suis fatiguée, je l’ai lu ce livre… je ne sais pas pourquoi j’ai pensé que je ne l’avais pas lu (le soleil m’a trop tapé sur la tête à mon avis).
Je l’ai lu et adoré, surtout la fin où je me suis demandé comment il fallait comprendre ce que l’auteure nous expliquait.
Les personnages, l’histoire, très bon livre !
Ah je compatis, la chaleur nous fais faire et dire n’importe quoi ^^
Je suis d’accord, l’intrigue est pour moi très originale, et la fin laisse perplexe, on ne sait pas si ce que nous pensons l’auteure veut nous le faire imaginer ou non !
Je viens justement de faire le voyage 😉
Conseillée par ma belle maman, j’ai découvert l’auteure avec celui ci et je vais continuer à me laisser porter par ses écrits.
J’ai vraiment apprécié
Ah contente qu’il t’ai plus ! C’est vraiment un bon livre, une histoire atypique =)
Ta belle maman à de bon goût ^^ Merci pour le commentaire et pour ton passage ici =)
je suis d’accord avec l’ensemble de tes remarques 😉 c’est un plaisir de découvrir les découvertes littéraires des autres passionnés 🙂
Je suis d’accord avec toi, cela permet d’échanger et de se tourner vers des choses nouvelles, que l’on oserai pas en temps normal =)
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