»La saga des O’Hurley » de Nora Roberts

 

 

Titre VO : The last honest woman / Dance to the piper (1988)

 

Titre VF : La saga des O’Hurley

 

Auteure : Nora Roberts

 

Traduit de l’anglais américain par B. Dufy pour le premier tome et par Fabrice Canepa pour le second.

 

Edition Harlquin, collection Mosaïc, 2012.

 

Genre : Romance contemporaine

 

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 » Maddy ne cherchait pas à être sexy. Et elle n’était certainement pas sophistiquée . Mais c’est ce qui la rendait d’autant plus dangereuse à ses yeux. Il se dégageait en effet d’elle un charme aussi diffus que ravageur, une forme de séduction à la fois moins visible et plus profonde.  » ( p. 299 )

Résumé :

 

 » Fiers, généreux, artistes dans l’âme, les O’ Hurley forment une famille exceptionnelle et unie. Deux des trois sœurs, Abigail et Maddy, ont hérité de leurs parents irlandais le talent, la détermination et une sensibilité à fleur de peau.

 

Retirée dans sa propriété de Virginie, Abigail se consacre depuis la mort de son mari, un célèbre coureur automobile, à l’éducation de ses enfants et à l’élevage de ses chevaux. Et c’est cette vie qu’elle a reconstruite avec patience et courage qui menace de voler en éclats lorsqu’elle fait la connaissance de Dylan Crosby, un journaliste venu l’interviewer pour écrire une biographie sur son mari. Car face à Dylan, c’est non seulement tout son passé qui resurgit, mais aussi un tourbillon d’émotions qui jaillit en elle…

 

Maddy quant à elle n’a qu’une passion : la danse. Et pour vivre cette passion, elle n’a besoin de personne à ses côtés. Jusqu’au jour où elle rencontre Reed Valentine, le producteur du spectacle sur lequel elle travaille : pour la première fois, Maddy se sent très attirée par un homme. Mais Reed adopte envers elle un comportement froid et distant qui la déstabilise profondément…  »

 

 

Mon avis :

 

Premier tome :

 

L’histoire est une sorte de huit clos, puisque l’intrigue se passe dans un domaine de la campagne américaine, entouré de cheveux et de grands espaces, dont on ne sort jamais. Mais au lieu d’être oppressante l’ambiance est feutrée et propice aux secrets.

 

 

Le personnage principal féminin, Abby, est une jeune femme courageuse et battante, elle ne s’est pas laissée dévastée par la mort de son mari en raison de ses deux petits garçons qui avaient besoin d’elle plus que tout. J’ai aimée ce personnage qui est très terre à terre, qui fais passer le bonheur de ses enfants, avant le sien. Et c’est encore en pensant à eux, qu’elle accepte de faire rédiger, par Dylan, cette biographie sur son célèbre défunt mari.

 

Mais lorsque Dylan arrive, c’est contre les préjugés de cet homme qu’elle va devoir se battre afin d’accepter de tirer un trait sur le passé et de tout révéler, car Dylan est un homme qui malgré sa quête de vérité en tant qu’écrivain, à une tendance a avoir des œillères.

 

Ce qui est intéressant dans leur histoire, c’est que chacun d’entre eux va devoir faire un travail sur soi afin de mieux accepter l’autre comme il est. Leur amour est timide, ce qui correspond bien au caractère d’Abby, de réfléchir avant de passer à l’acte. Chacun réfute ses sentiments, et c’est vraiment attendrissant de voir comme l’amour à raison des apparences…

 

De plus, le passé n’est pas mis de côté dans l’intrigue, parce que c’est justement en préparant la biographie sur son mari, que l’on sent un petit triangle amoureux, entre le défunt et les deux personnages principaux. J’ai ressenti tout le poids du passé de chacun des personnages faire pression sur le présent. Cela n’alourdis pas l’ambiance au contraire, j’ai trouvée cela réaliste puisque chacun à vécu des choses avant de rencontrer l’autre, et qu’il fait savoir s’assumer afin de faire entrer une autre personne dans sa vie.

 

 

Les personnages secondaires sont composés des membres de la famille O’Hurley, le lecteur se familiarise ainsi avec les futurs personnages principaux des autres tomes. Ils incarnent une famille soudée et loufoque d’artiste comme on se les imagine, avec des caractères différents, ainsi on n’a pas l’impression d’avoir des copies-conformes. Ils instaurent également une ambiance très tendre au milieu des difficultés amoureuses des personnages féminins.

 

 

Le style de l’auteure est ici très doux, il restitue bien le combat intérieur des personnages afin de réfuter leurs sentiments. Les passages sensuels sont également tout en douceur afin de montrer la reconstruction des deux protagonistes au contact l’un de l’autre.

 

Les descriptions présentent évoque un lieu très chaleureux et propice aux sentiments. On s’imagine très facilement dans la campagne américaine…

 

 » Dylan avait souvent songé à acheter une maison comme celle-ci, où il pourrait écrire loin du bruit et de la foule des grandes villes. Cet endroit lui rappelait la ferme de son enfance, l’ambiance de travail et le sentiment de sécurité qui y régnaient, et dont il avait gardé la nostalgie.  » ( p.22 )

 

 

Second tome :

 

L’histoire est radicalement différente de la première pour le plus grand plaisir du lecteur qui n’a donc pas l’impression de relire la même intrigue.

 

 

Ici nous sommes a Broadway, dans la folie et le travail d’une comédie musicale, avec le personnage de Maddy qui est danseuse depuis sa plus tendre enfance. C’est une jeune femme qui n’attache pas vraiment d’importance aux convenances, et le lecteur suit avec plaisir ses actes, à l’inverse de sa sœur, auxquels elle ne réfléchis pas pendant des heurs. J’ai beaucoup appréciée que ces deux sœurs ne soient pas une copie l’une de l’autre, elles ont chacune leurs vies et leur façons de la gérer.

 

Reed, le personnage masculin de l’histoire, n’est pas du tout adepte de la vie d’artiste, et c’est ce qui rend l’intrigue intéressante. Ces deux protagonistes n’ont pas de point communs à première vue, et ne sont pas issus du même milieu sociale, ce qui rend leur histoires d’autant plus prenante parce que chacun va devoir faire des efforts pour comprendre l’autre.

 

Mais l’on sent vraiment une attirance physique chez eux, l’amour est ici beaucoup plus passionnel, presque animal je dirai parfois, qui correspond bien au caractère incongrus de leur histoire. Ils sont attirés l’un par l’autre, mais on du mal à communiquer et exprimer par des mots leur sentiments.

 

 

Le style de l’auteure est ici plus bouillonnant, on sent que Maddy est une jeune femme qui croque la vie à pleine dent et ne tient pas en place. L’écriture donne vraiment une ambiance chaude et folle de la vie à Broadway.

 

Les scènes sensuelles sont décrites avec raffinement, il faut également les replacer dans le contexte des années 80. Mais cela fais également du bien d’avoir moins du mots crus, mais tout de même des scènes de sexes qui font monter la température…

 

 »Alors, Reed entra de nouveau en elle et ils roulèrent sur le lit, s’agrippant l’un à l’autre, s’arquant pour mieux se sentir fusionner dans ce chaos de corps et de cris qui était devenu la seule réalité, leur unique vérité.  » ( p.365 )

 

 

Avis général :

 

Cette saga à été éditée pour la première dans les années 80 et comporte 4 tomes. Les éditions Harlequin, les rééditent aujourd’hui dans leur collection Mosaïc.

 

Premier essai de l’auteure, qui est l’une des reines de la romance contemporaine américaine, et essai réussi. J’ai beaucoup appréciée ces deux petites romances, qui m’ont vraiment donnée l’impression de me retrouver tour à tour dans la campagne américaine, et dans la folie des comédies musicales de Broadway.

 

Les personnages masculins arrivent dans l’intrigue dès le début, et rien n’est caché, le lecteur sait tout de suite que c’est L’homme, mais ce que l’auteure s’attarde à développer ce sont l’évolution des sentiments chez chacun des personnages. Même si les intrigues exploitent beaucoup les clichés, c’est justement ce qui fait le charme de ce roman, on se sent tout de suite dans une comédie romantique dont on connaît l’issue mais que l’on regarde par pur plaisir de sentir les sentiments amoureux tout autour de nous nous emporter.

 

Par contre, les quelques petits bémols que je peut reprocher sont que les peurs des personnages une fois énoncés a l’autre semblent déjà réglés, j’aurais aimée un cheminement un peu plus complexe, ou que l’ont développe plus le passé des personnages. De plus, la manie qu’on les personnages de voir dans chaque histoire qui commencent, le mariage, m’a un peu gênée. Mais il faut tout de même replacer l’histoire dans son contexte des années 80, où le mariage était une institution qui faisait rêver, et qui était dans la littérature féminine souvent la finalité.

 

Malgré tout, j’ai vraiment passée un bon moment avec ces personnages, qui sont bien que jumelles, totalement différentes, et c’est cela, je crois, qui fait le charme de cette intrigue, car à chaque personnages nous n’avons pas peur de retrouver exactement le même schéma. J’espère que la suite saura me ravir également…

 

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L’auteure :

 

C’est en février 1979, alors qu’elle est bloquée chez elle par une tempête de neige, que vient à Nora Roberts l’idée de prendre la plume. Le manuscrit est envoyé à plusieurs éditeurs, et autant de fois rejeté. Nora Roberts s’obstine.

 

Les romans suivant connaissent le même sort… jusqu’à la parution de son premier livre en 1981. Depuis lors, Nora Roberts a enchaîné succès sur succès et s’est imposée comme la figure de proue de la littérature féminine. Trente ans plus tard, elle continue d’écrire sans relâche.  »Je suis terrifiée à l’idée que sa sa tarisse mon désir d’écrire, alors je n’arrête jamais », déclare-t-elle.

 

Nora Roberts a reçu de nombreuses récompenses et distinctions prestigieuses aux Etat-Unis.

 

Elle est aujourd’hui une star mondiale incontestée du monde de l’édition.

 

Source : mosaïc

7 réflexions sur “ »La saga des O’Hurley » de Nora Roberts

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    • C’était mon premier essai de l’auteure, et il est claire que j’en relierai, c’est de la bonne romance, même si là le contexte des années 80 est clairement exprimée et qu’il faut en tenir compte.

  3. Pingback: Index par auteur ( nom de famille ) : de L à Z | Topobiblioteca

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