»Jusqu’à ce que la mort nous unisse » de Karine Giebel

Titre VF : Jusqu’à ce que la mort nous unisse
Auteure : Karine Giebel
Editions Pocket, 2011.
Genre : Thriller, policier
Prix des lecteurs du festival polar de Cognac.

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 » On n’a jamais de certitudes, petit ! C’est bien là la seule certitude qu’on puisse avoir !  »

Résumé :
 »L’Ancolie est une fleur aussi belle que toxique. Belle, à l’image de certains souvenirs. Toxique, à l’image de certains regrets. L’Ancolie, c’est aussi le nom d’un chalet perdu en pleine montagne. C’est là que vit Vincent, un homme seul et meurtri. Rejetant son passé et redoutant son avenir, il préfère vivre dans le présent. Une existence éprise de liberté qu’il consacre entièrement à sa passion pour la montagne et à son métier de guide. Jusqu’au jour où la mort frappe tout près de lui, l’obligeant à sortir de sa tanière. Aux yeux de tous, un tragique accident, une chute mortelle. Seul Vincent est persuadé qu’il s’agit d’un meurtre, que ce n’est pas la montagne qui a tué, et que les vrais coupables doivent payer. Alors, aidé par Servane, une jeune recrue de la gendarmerie avec laquelle il a noué une étrange relation, il se lance dans une quête de vérité. Une quête qui va le conduire sur d’effroyables sentiers, le confronter à ses propres démons. Une quête qui va déterrer un à un des secrets profondément enfouis au coeur de cette paisible vallée, et qui auraient dû le rester à jamais. Car si le mensonge blesse, la vérité peut être fatale…  »

 

Mon avis :
L’histoire de Jusqu’à ce que la mort nous unisse, ne vous contera pas de crimes sanguinolents, ne vous dépeindra pas un monde de sang et d’horreurs, mais vous dévoilera toute la subtilité de l’âme humaine, corrompu par un désir de pouvoir incommensurable. Un roman psychologique qui loin d’être cliché, vous fera basculer au cœur des montagne, dans un paysage à l’image des personnages, enchanteur mais trompeur.

Les personnages sont le gros point fort du livre, parce que tout le long du récit, jamais on ne saura sur quel pied danser avec eux. Certains semblent foncièrement méchants et peu scrupuleux, tandis que d’autres sont des âmes charitables en puissance, mais que font vraiment les apparences dans un monde de brutes ? Est-ce que finalement nous ne nous serions pas trompés ? Jamais nous ne savons jusqu’où ils sont capables d’aller, jusqu’au dénouement. Dénouement qui nous retourne les tripes, dans ce long huit clos naturel, où chaque pierre peut être fatal, ou chaque tournant peut être le dernier, nous savons que la nature humaine se révèle enfin dans toute sa splendeur. Karine Giebel nous dépeint une intrigue qui est loin d’être irréelle, et c’est bien cela qui fait la force de l’intrigue. Le lecteur se sent proches de ses personnages, et découvre la puissance du désir de pouvoir sur l’humain.

Le style de l’auteure est très élégant tout en étant accessible et familier, un savant mélange de naturel et d’horreurs en arrière plan, qui enferme les personnages dans un huit clos de la nature. Les descriptions des paysages, donnent une ambiance pesante, malgré la beauté de la nature, qui n’est jamais loin du côté dangereux. Le silence, les grands espaces, incarnent ici une forme d’oppression autant que de liberté. Le lecteur oscille entre l’envie de partager ces visions enchanteresses et de s’enfuir avant d’être privé de toute possibilité d’action.

En conclusion, un premier essai de l’auteure mais certainement pas le dernier ! Un thriller vraiment prenant, qui dépeint un paysage de montagnes que l’on ne verra plus jamais de la même façon, des personnages qui ont tout à cacher, des apparences trompeuses, tout cela est dans Jusqu’à ce que la mort nous unisse.

Karine GIEBEL

L’auteure :
Karine Giebel a été deux fois lauréate du Prix Marseillais du Polar : en 2005 pour son premier roman Terminus Elicius, et en 2012 pour son sixième livre Juste une ombre, également Prix Polar francophone à Cognac. Les Morsures de l’ombre, son troisième roman, a reçu le prix Intramuros, le prix polar SNCF et le prix Derrière les murs.
Meurtres pour rédemption est considéré comme un chef-d’œuvre du roman noir.
Ses livres sont traduits dans plusieurs pays, et pour certains, en cours d’adaptation cinématographique.
Purgatoire des innocents est sont septième roman.
Source : Pocket

12 réflexions sur “ »Jusqu’à ce que la mort nous unisse » de Karine Giebel

  1. Pingback: Bilan du mois d’Avril 2014 et Dans la hotte de Charlotte | Topobiblioteca

  2. Waaah, quelle chronique ! Que dire, sinon qu’il me le faut ? Il atterrit bien évidemment directement dans ma whish-list 😀

  3. L’auteure m’avait totalement conquise avec Meurtres pour rédemption, je ne dirais pas non à un autre livre d’elle, son style et la manière dont elle enchaine les péripéties sont digne d’un vrai génie du thriller. Merci pour la découverte, choupette ! 🙂

    • Meurtres pour rédemption, je le veux, j’ai vraiment envie de me plonger dans les autres oeuvres de l’auteure pour comprendre comment elle fonctionne dans ces livres.

  4. Pingback: Index par auteur ( nom de famille ) : de A à K | Topobiblioteca

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