»Châtiments » de Hans Koppel

Titre VO : Kommer aldrig mer igen (2011)
Titre VF : Châtiments
Auteur : Hans Koppel
Traduit du suédois par Hélène Hervieu
Editions France Loisirs, 2013 (éditions Presse de la cité, 2013)
Genre : Policier

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 »Quand la victime a été assez brisée, la manipulation devient encore plus diabolique. […] La victime ne sait plus sur quel pied danser, elle réévalue son jugement sur l’agresseur, au point parfois de nier les violences qu’elle a subies précédemment. L’agresseur n’a au fond fait que ce qu’il jugeait bon de faire. La victime le comprend. La victime commence à croire que sa situation est normale et qu’elle se l’est auto-infligée. »

Résumé :
 »Quand Ylva ne rentre pas à la maison un soir après le travail, Mike, son mari, ne s’inquiète pas outre mesure. Sans doute est-elle allée boire un verre avec des collègues. Mais, au fil des heures, l’angoisse le pousse à prévenir la police, qui voit en lui le suspect numéro un. Ce que tout le monde ignore est qu’Ylva est retenue en otage à quelques mètres de chez elle, par un couple récemment installé dans le quartier. Enfermée dans leur cave, elle est quotidiennement soumise à al torture. Car Ylva doit souffrir. Elle doit payer. Comme tous les autres. »

Mon avis :
Châtiments se concentre sur l’enlèvement de Ylva, qui, un soir, ne rentre pas retrouver son mari et sa fille, l’intrigue multiplie les points de vus : nous avons celui d’Ylva, qui conte son enfer, son emprisonnement et nous découvrons donc les divers conséquences des méthodes de ces tortionnaires, mais également le point du vu de Mike, son mari, depuis son espérance qu’elle ne soit que parti prendre un verre avec des amis, puis bientôt, l’évidence, la disparition et les recherches qu’il doit entreprendre, mais dans quel ordre, comment et par où commencer, continuer et encore espérer, ce folle espoir qui hante, détruit et consume tout… Cette multiplication de point de vu est une des ficelles que je préfère dans le genre, ici, tout est bien orchestré, et les chapitres s’alternent naturellement, se répondant parfois d’une façon troublante. C’est là où réside le charme du livre, car malheureusement le reste ne m’a pas convaincue. Les personnages sont peut décrit psychologiquement, peu fouillés, les thèmes du doute de Mike, son espoir de retrouver sa femme, ses recherches, l’enquête de la police, les peurs d’Ylva, tout est trop rapide et trop peu détaillé, l’ambiance n’est pas dépeinte, si bien que je n’ai pas eu une réelle accroche avec les personnages, ni de sentiments d’urgence, une envie de retrouver Ylva, une envie de faire avancer le cours des événements.

Les personnages, si ils sont intéressants, si l’intrigue les concernant pourrait être complexe, ils ne sont vraiment pas assez fouillés pour permettre au lecteur de se poser des questions quant à leurs passés, ou leurs actions, leurs modes de fonctionnements. Les personnages secondaires auraient réellement pu apporter une ambiance de doute et d’interrogations, mais rien ne nous ai dévoilé, les dernières pages expliquent tout, d’une façon trop rapide pour saisir la psychologie des personnages.

Le style de l’auteur est très fluide, le livre ce lit très rapidement, les chapitres courts donnent un rythme rapide, mais malheureusement je n’ai pas réellement adhéré à cette plume, qui pour moi est justement trop pressée, voulant aller à l’essentiel et combler l’ennui, on passe sur des événements beaucoup trop rapidement. Les dialogues remplacent bien souvent la psychologie des personnages, et ils sont beaucoup trop présents à mon goût. Les descriptions ne sont pas la majeure partie du livre, je n’ai donc pas ressentie une ambiance quelconque, même lorsque nous pénétrons dans l’antre des agresseurs d’Ylva, nous ne ressentons pas vraiment la terreur, et la saleté du lieu ne s’imprime pas sur nos yeux et dans notre corps. Une écriture beaucoup trop frénétique, qui ne m’a pas embarquée avec elle…

En conclusion, un livre qui manque de développement et de détails pour nous faire ressentir un sentiment d’urgence, tout se déroule sans trop d’anicroche et on ne se pose pas de questions quant à l’avenir des personnages, tout est trop calme et paisible, même les actions sont comme anesthésiées. Un sentiment de trop peu berce le récit, dommage…

5 réflexions sur “ »Châtiments » de Hans Koppel

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  2. Hum, c’est dommage, j’aimais bien le résumé. ^^ Ca doit être le genre de policier qu’on lit pour se changer les idées seulement. Je suis curieuse mais en même temps, j’ai peur d’être dérangée par le manque d’approfondissement. Je lirai peut-être si j’en ai l’occasion (juste parce que je ne résiste pas à la couverture hihi)

    • Prend le comme cela oui, un policier sans prise de tête, même si l’intrigue est vraiment pas mal, c’est juste le manque de détails et de développement qui m’a gênée.
      Oh les couvertures, je te comprend, parfois je craque juste pour cela ^^

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