Titre VF : Le premier été
Auteure : Anne Percin
Editions Babel, 2014.
Genre : littérature contemporaine
» On avait pourtant tenté de m’apprendre qu’il était plus sage et plus responsable de résister à la tendresse. Mais c’est une leçon difficile pour un enfant. »
Résumé :
» Deux sœurs se retrouvent une fin d’été en Haute-Saône, afin de vider la maison de leurs grands-parents décédés. Depuis longtemps, Catherine, la benjamine, se tient loin de ce village qui fait surgir en elle des souvenirs douloureux. Angélique, l’aînée, a fondé une famille, elle, non. Devenue libraire, c’est une femme solitaire.
A l’adolescence, elle passait déjà des heures dans les livres, mais pour décrire ce qu’elle a vécu ici, l’été de ses seize ans, elle n’a pas trouvé les mots. A l’époque, tandis que sa sœur flirtait au au bord de la piscine avec les garçons de la colo, Catherine fut troublée par un jeune homme du village, qui ne ressemblait pas aux autres. Mais elle ne comprit que peu à peu la nature profonde de leur différence.
Quinze années plus tard, elle se résout à confier à Angélique le secret qui la ronge, celui d’un été marqué par la découverte du plaisir, mais aussi de la honte.
Une histoire d’innocence et de cruauté, sensuelle et implacable à la fois, douce-amère comme tous les crève-cœurs de l’enfance. »
Mon avis :
Le premier été est un livre qui relate un moment difficile, celui de l’adolescence, qui ne se passe parfois pas dans des draps de soie. Un récit violent transmis avec la douceur d’un regard de jeune-fille pas encore persécutée par les remous de l’adolescence. Un regard mélancolique sur une période finie, celle de l’innocence, nous lançant bientôt dans la vie, sans armes. Le récit fait état du regard sous toutes ses formes, aussi bien personnel sur ses actes, et ce que l’on souhaite devenir, que sur celui que les autres nous portent, qui peut modifier notre propre vision.
Les personnages sont travaillés d’une façon réaliste, et le milieu dans lequel ils évoluent est un milieu populaire dans lequel beaucoup se retrouveront. Ils sont proches de nous, surtout Catherine, la narratrice, qui nous dévoile son histoire durant l’été de ses seize ans. Elle nous explique comment elle à vécu cette période, comment l’adolescence est arrivé peut-être trop rapidement pour elle, par des non-dits et ambiguïtés.
Le style de l’auteure m’a laissé un sentiment incertain, si j’ai aimé que, lors du récit de Catherine, la narratrice revienne en arrière dans son langage, afin de faire revivre au lecteur plus intensément son histoire. J’ai trouvé que le retour était justement trop marqué, en partie parce que j’ai ressenti un décalage trop grand entre l’âge de la protagoniste au moment des faits et le langage utilisé. Un vocabulaire beaucoup trop enfantin, pour une adolescente, qui ne cadre pas du tout avec ma vision du personnage.
En conclusion, un livre dont le sujet est très atypique dans la littérature contemporaine, mais malheureusement, l’écriture de l’auteure ne cadrait pas, pour moi, aux faits relatés. Un aspect trop enfantin est venu gêné ma lecture et ma vision des personnages.
C’est vrai que ce n’est pas un sujet que l’on trouve beaucoup. C’est dommage par contre que l’écriture ait posé un peu de problèmes.
Cela a vraiment joué dans l’appréciation du livre pour moi, sans cela je pense que je serai plus entrée en adéquation avec les personnages, là vraiment l’écriture m’a laissé en retrait.
Humm le résumé avait l’air intéressant, mais pas sûre que je le tente vu ce que tu en dis!
Intéressant mais je n’ai pas adhéré au style, ce qui vraiment m’a gâchée la lecture et l’histoire finalement, car si elle est intense et forte, je ne suis pas entrée de plein pied dedans.
C’est sûr que le style joue beaucoup pour que l’on puisse rentrer dans l’histoire! Dommage!
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Erf, si le style ne suit pas… Je vais passer mon tour : comme toi, je trouve cet aspect d’un roman essentiel pour pouvoir s’y plonger correctement
J’ai vraiment trouvé cela dommage dans le contexte, car l’intrigue aurai gagné en intensité si justement cette écriture collait plus au personnage.
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