Titre VF : Tout ce que je sais de l’amour
Auteur : Michela Marzano
Editions Stock, 2014.
Genre : Autobiographie, littérature contemporaine
» Enfant, je rêvais de l’amour. »
Résumé :
» Le titre de ce récit autobiographique, dans la lignée du précédent et magnifique livre de Michela Marzano, Légère comme un papillon, vient d’un vers d’Emily Dickinson : That Love is all there is, is all we know of Love.
Partant de sa propre vie autant que de ses lectures, l’auteur évoque la recherche du Prince Charmant – un objectif qui se révèle inaccessible –, le désir d’enfant, la maternité, l’absence d’amour qui fonde parfois nos bancales existences, l’acceptation des limites de cet amour. Tournant un regard compréhensif pour chacun mais souvent impitoyable envers elle-même, elle aboutit à un constat personnel, où se reflète toute expérience humaine : « On reste seule avec ses peurs. Seule avec une autre liste, elle aussi sans fin, pleine de questions sans réponses. Cette fois, c’est différent. Car même si je perds tout, je ne me perdrai pas moi-même. Ni cette envie de recommencer. Ni la certitude que personne ne peut plus me voler qui je suis, même si, ensuite, la nuit m’anéantit. »
Mon avis :
Aimant les récits et textes sur le thème de l’amour, réciproque ou déçu, j’étais très attirée par ce titre. J’y cherchais une écriture contemporaine, une étude sur l’amour ; malheureusement je n’y ai trouvé que des atermoiements sans constructions.
Tout ce que je sais de l’amour ce veux le récit autobiographique de la vie amoureuse de l’auteur, une synthèse de ce que la vie lui a appris sur l’amour, couplé avec des intermèdes où elle converse et analyse les grands penseurs sur la complexité des sentiments humains. Ce qui ressort du texte, pour moi, est trop pessimiste, il n’y a aucune lumière à l’horizon et pour l’auteur nous sommes condamnés à chercher inlassablement le même amour inconditionnel et pur que celui de nos parents, que l’on ne trouvera jamais. Nous sommes alors les jouets de la jalousie et de l’incompréhension. L’auteur prend son exemple comme celui du passage obligatoire en amour, si bien que le lecteur se sent pris de haut par la construction du roman.
Le style est très centré sur les sentiments de l’auteur, ses ressentis et pensées sur l’amour mais elle nous martèle ses opinions comme des vérités générales et des maximes. Le lecteur entre alors soit en conflit ou en adéquation avec ce que nous dit l’auteur, mais ne vit pas le récit comme un lecteur lambada : il doit forcément se positionner. Cet effet m’a perturbée d’autant plus que j’étais réfractaire à ce que Michela Marzano exprime et à sa façon de réfuter les philosophes comme si ils n’étaient que des pions et ne comprenaient rien à l’amour, au lien de nuancer ses propos en exposant son ressenti face à son expérience. Je pense que c’est effectivement ce qu’elle souhaitais faire, mais le rendu final est hautain, colérique et pessimiste.
En conclusion, une lecture pessimiste sur la vision de l’amour comme jamais pleinement satisfaisant.
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Pessimiste ou réaliste ? 😉
Je dirais plutôt pessimiste, l’auteur nous montre l’amour comme inatteignable, le bonheur impossible, et une vie quotidienne faite de crises, de jalousies et d’incompréhension. Les petits bonheurs sont absents…
Le problème avec ce genre de livres est qu’on en sort plutôt déprimé.
Bisous à toi!
Exactement !
C’est dommage que l’auteure ne se soit pas un peu détachée de ses propres certitudes pour ouvrir un peu la réflexion sur le sujet parce que l’idée de départ était intéressante.
Oui exactement, je pense que j’aurai davantage apprécié.
Houlà ! Je zappe
C’est déjà pas mon style mais si en plus c’est pour en ressortir déprimé et pessimiste… Non merci !
Ce n’est pas très joyeux en effet !
Au moins, ce roman lui a permis d’exulter ses émotions…
Tout à fait mais je pense que j’aurai préféré l’ouvrage si elle avait nuancé son propos.
Ouh là, ça ne me tente pas du tout! Je pense que ce n’est vraiment pas le genre de lecture qui me plairait en ce moment, je n’ai pas du tout envie qu’on me parle d’une vision pessimiste de l’amour donc je vais juste passer mon tour 🙂 (j’ai l’impression de dire ça souvent sur ton blog en ce moment hahaha)
Oui malheureusement, à part La compassion du diable et une bio sur le Marquis de Sade ( la chronique arrive bientôt ), en ce moment je fais des lectures plutôt très mitigées…
Comme Ludo, je zappe… Au revoir Topoooo
Je pense en effet que ce n’est pas pour toi…
Le genre d’histoire que je ne lie pas mais chacun ses envies et ses goût, en tout cas il donne à réflexion c’est certain
En effet, j’aime lorsqu’un livre incite à la réflexion mais ici ce qui me chagrine c’est que l’auteur ne va que dans un seul sens, le sien et refuse ce qui est autour.
dommage que ça n’ait pas été ce à quoi tu t’attendais
Dommage, en effet mais il faut des lectures plus mitigées pour trouver un autre texte très bon =)
Houlala, cela ne donne pas trop envie de découvrir ce livre… Surtout si l’auteure reste obstinée, et n’accepte que sa façon de penser. Dommage, le sujet est quand même très intéressant à la base !
Malheureusement c’est ce qui à fait ma déception car je pense que l’idée est intéressante afin d’amener de la réflexion, mais là ce n’est pas le cas…
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