»La petite fille aux allumettes » de Andersen

Titre VF : La petite fille aux allumettes

Auteur : Hans Christian Andersen

Illustrateur : Kveta Pacovska

Editions : Minedition, 2005.

Genre : Conte, Album jeunesse

 » Il faisait un froid épouvantable, il neigeait, et la nuit commençait à tomber. C’était le dernier soir de l’année, le soir du Nouvel An.  »

Résumé :

 » Une petite fille qui n’a plus de toit erre, pieds nus et frigorifiée, le soir de la Saint -Sylvestre, dans les rues enneigées de la ville. Elle se blottit à l’angle de deux maisons et gratte pour se réchauffer les quelques allumettes qui lui restent.

Chacune lui apporte la vision merveilleuse d’une oie rôtie, d’une table de fête dressée et d’un arbre de Noël étincelant.

Ces flammes furtives lui permettent d’apercevoir l’être au monde qui l’a le plus aimée.  »

Mon avis :

Ce conte d’Andersen à une résonance particulière pour moi : ma grand-mère maternelle me le racontait souvent pour m’apprendre l’humilité et à savoir apprécier ce que j’avais. Retrouver un exemplaire de cette histoire à la librairie fut un moment empli d’émotion ; me ramenant à une enfance douce et chaleureuse, emplie d’amour.

L’histoire est celle d’une enfant qui vend des boîtes d’allumettes dans la rue. Mais ce soir-là n’est pas un soir comme les autres, c’est la nuit de la Saint Sylvestre, et, pour se réchauffer, la petite fille craque une allumette. Malheureusement, le paquet ne parviendra pas à la réchauffer et elle mourra de froid…

Un conte bouleversant qui amène une touche de drame dans les habituels contes de fées, où tout se termine bien. L’histoire prend des allures de conte venues de la nuit des temps, traversant les âges, nous permettant de comprendre que l’amour est la seule vraie richesse. C’est ce qui fait que l’enfant meurt un sourire aux lèvres à l’idée de retrouver sa grand-mère décédée peu de temps auparavant, la seule personne à lui avoir donné de l’affection.

Un conte publié pour la première fois au 19eme, qui évoque la misère sociale du siècle. La petite fille subit la tyrannie d’un père violent, obligée de mendier dans les rues pour quelques pièces qui permettraient de se nourrir et de réparer le toit. L’auteur oppose deux mondes en ce soir de la Saint Sylvestre : la petite fille seule et frigorifiée et les fastes des maisons bourgeoises vivement éclairées et festoyant.

Cette version reprend le conte d’Andersen allié aux illustrations de Kveta Pacovska en font un petit album fort imaginatif. La politique de la maison Minedition est d’ailleurs de proposer au public des livres aux images à caractère profondément artistique et parfois complexe afin de développer l’imaginaire des enfants. C’est une très belle réussite mais, qui, je pense, ne conviendra pas à tous les enfants qui n’auront pas tous la même sensibilité aux images.

En bref, un album alliant le charme du conte ancien aux illustrations modernes.

25 réflexions sur “ »La petite fille aux allumettes » de Andersen

  1. Un conte tellement triste…
    Je dois avouer que je n’accroche pas vraiment à l’esthétique des illustrations, par contre…

    • Je comprends tout à fait, c’est très inventif, un style dans lequel soit on entre soit on est réfractaire. C’est pour cela que cette version n’est pas adaptée à tous les enfants.

      • Mais on peut aussi se dire que les enfants sont moins conditionés que nous par rapport aux critères esthétiques que l’on peut avoir.. qu’ils acceptent mieux la différence, parce qu’ils en sont tout simplement moins conscients?

  2. J’ai vu une adaptation de ce conte et j’aimerai beaucoup le lire.
    Ce n’est pas très original mais il est effectivement bien triste. Ms pertinent.
    Bisous à toi et à plus sur nos blogs respectifs!

    • C’est vraiment un moment de nostalgie par rapport à mon enfance ! Même si le conte est triste je trouve qu’il apporte un message de paix et d’amour à donner pendant qu’il est temps…

  3. Pingback: Bilan Mars 2017 et Dans la hotte de Charlotte | Topobiblioteca

  4. Quand j’étais petite, je n’avais pas vraiment réalisé que la petite fille s’éteignait à jamais. J’étais juste hyper contente qu’elle retrouve sa grand-mère. Et une fois plus grande, quand j’ai redécouvert le conte, ça a été un choc. Je n’avais pas gardé une image triste de cette histoire… Comme quoi, on apprend à tout âge !

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