Titre VF : Neverland

Auteur : Timothée De Fombelle

Editions : L’Iconoclaste, 2017.

Genre : Littérature contemporaine, Rentrée Littéraire 2017

 » On fait semblant d’être grand. Et, dans le meilleur des cas, je crois, on fera semblant toute sa vie.  »

Résumé :

 » « Je suis parti un matin en chasse de l’enfance. Je ne l’ai dit à personne. J’avais décidé de la capturer entière et vivante. Je voulais la mettre en lumière, la regarder, pouvoir en faire le tour. Je l’avais toujours sentie battre en moi, elle ne m’avait jamais quitté. »

Neverland est l’histoire d’un voyage au pays perdu de l’enfance, celui que nous portons tous en nous. À la fois livre d’aventure et livre-mémoire, il ressuscite nos souvenirs enfouis.

Après son immense succès en littérature jeunesse (Tobie Lolness, Vango, Le livre de Perle), Timothée de Fombelle signe son premier livre pour adultes.  »

Avis :

Timothée De Fombelle n’a pas son pareil pour parler aux enfants, avec Neverland il s’adresse aux adultes en leur parlant de leur enfance et de ce moment charnière du passage à l’âge adulte.

 » L’enfance n’habite pas la mémoire. Elle habite notre chair et nos os.  »

Le texte est un succession de petits moments de son enfance, couplé avec son regard d’adulte. L’auteur tente de retrouver au plus profond de lui, cette seconde qui l’a fait basculer de l’autre côté. Il se métaphorise en un être qui partirait à la conquête de son enfance, comme Peter Pan part voler les ombres des enfants. Le lecteur est comme cet être et se remémore son enfance, tentant lui aussi de trouver la réponse, quel est ce moment qui l’a fait entrer de plein pied dans le monde des grands ?

C’est un livre atypique, dans lequel, je pense, il faut accepter de se laisser aller. Il faut partir à la conquête de son enfance, en même temps que l’auteur, afin de ressentir ce tourbillon, ce lâché-prise et se reconnecter avec cette partie de nous.

Un texte d’une grande sensibilité, qui se lit comme se vit un rêve, inconsciemment.