Titre VF : La grâce des brigands
Auteur : Véronique Ovaldé
Edition De l’Olivier, 2013.
Genre : Littérature contemporaine
» Il y a une certaine grâce chez les perdants, les plagiaires et les brigands. »
Résumé :
» Maria Cristina Väätonen a seize ans lorsqu’elle quitte la ville de son enfance, une bourgade située dans le Nord, entourée de marais et plongée dans la brume la plupart de l’année. Elle laisse derrière elle un père taciturne, une mère bigote et une soeur jalouse, pour s’installer à Santa Monica (Los Angeles). C’est le début des années 70 et des rêves libertaires. Elle n’a pas encore écrit le roman dans lequel elle réglera ses comptes avec sa famille, et qui la propulsera sur la scène littéraire. Et elle n’est pas encore l’amante de Rafael Claramunt. Séducteur invétéré, cet excentrique a connu son heure de gloire et se consacre désormais à entretenir sa légende d’écrivain nobélisable. Est-il un pygmalion, ou un imposteur qui cherche à s’approprier le talent de Maria Cristina ? »
Chronique :
La grâce des brigands est un livre énigmatique qui ne se révèle pas tout de suite au lecteur.
Nous découvrons Maria Cristina, écrivain, recevant un coup de téléphone de sa mère, qu’elle n’a pas vu depuis des années. Sa soeur aurait eu un enfant, dont Maria Cristina va devoir s’occuper. Nous suivons alors le fil de la vie de ce personnage, de son enfance à sa rencontre avec un certain Claramunt, ancien écrivain et imagine-t-on, amour. Que s’est-il passé dans la vie de Maria Cristina pour qu’elle ait abandonné son foyer familial si jeune et sans un regard en arrière, pour que malgré l’absence de relation avec sa mère, elle accourt au premier appel ?
L’histoire nous accroche par son personnage principal, décrit par le narrateur, dont on ne connaîtra jamais l’identité, comme tour à tour adolescente rebelle aux accents cachés de lolita, douce et naïve, ou encore forte et prête à vivre sa propre vie. On ne sait pourquoi on s’attache à ce personnage, mais il nous fascine. Sans lui, l’intrigue aurait une saveur moindre car l’histoire n’est pas spécialement ni innovante ni fondamentalement inoubliable.
La grâce des brigands est une tranche de vie atypique, agréable à suivre, servi par un style et un schéma narratif très contemporain. Mais il n’est malheureusement que cela : agréable sans être transcendant. Une ambiance se dégage tout de même du texte à la fois mystérieuse et nébuleuse. Comme si, au fond, le texte n’était pas seulement cette tranche de vie du personnage principal, mais tout simplement le propre récit écrit par Maria Cristina elle-même, comme une sorte de double récit, de texte en miroir. Malheureusement, ce système est tué dans l’œuf par trop peu de détails abondants dans ce sens. Dommage car le texte aurait gagné en profondeur et en originalité, la personnalité et la vie de son personnage le permettait.
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J’avoue que je n’étais déjà pas tentée par la couverture et ta chronique me conforte dans l’idée que ça ne me plairait sûrement pas plus que ça… je passe mon tour 🙂
Oui c’est dommage je pense que l’auteur aurait pu faire davantage, j’ai vraiment eu l’impression d’un brouillon inachevé…
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Lu à sa sortie et impression de vide sidéral, je n’avais absolument pas accroché.
Il y une ambiance fort spéciale en effet et je pense que le livre manque de quelque chose c’est sur !