Les animaux fantastiques de David Yates ( 2016 ) :
La saga Les animaux fantastiques devrait comporter pas moins de 5 longs métrages, ce qui explique que ce premier opus souffre de longueurs durant la quasi totalité du film. Si nous nous attachons aux personnages, le tout reste beaucoup trop lent en regard du rythme effréné de la saga Harry Potter. En effet, ici, est développé une petite intrigue, celle de retrouver les animaux échapés de la valise de Dragonneau et non la totalité d’une année scolaire comme dans les aventures du jeune sorcier à lunettes. De plus, le scénario hésite entre trop de choses pour permettre un développement cohérent. A la fois fois trop peu d’explications sur le contexte et les animaux fantastiques, à la fois les séquences les concernant sont trop lourdes. Une volonté de comique et de mini gag est instauré mais cela n’est pas pleinement assumé et donne donc un film sympathique mais pas digne de l’une des plus grandes sagas fantastique de ces dernières décennies…
Mais en ce qui concerne les effets spéciaux le visuel est parfaitement travaillé, le rendu des animaux à l’écran est fabuleux et donne envie de plonger corps et âmes dans cet univers.
Un avis fort mitigé, à voir ce que nous proposera la suite…
L’amant double de François Ozon ( 2017 ) :
Pour moi François Ozon c’est soit ça passe, soit ça casse. J’ai adoré Dans la maison, machiavélique, Une nouvelle amie, dans l’air du temps et Frantz, un film historique qui redéfini les codes du genre. Mais je n’ai pas aimé son Jeune et Jolie, trop peu complexe pour moi.
Dans L’amant double il revient au thriller érotique, qu’il a déjà plusieurs fois mis en scène. Une jeune femme découvre que son amant, auparavant son téhrapeute, à un frère jumeau également médecin. S’en suit alors un ballet entre séduction, emprise et érotisme qui pourrait bien détruire nos trois personnages.
Un scénario qui aurait pu être efficace si les scènes de sexe n’avaient pas été si multiples sans rien apporter de précis. Elles sont, heureusement, chorégraphiées et n’offrent pas une nudité crue sans rien autour mais elles ne sont pas essentielles à l’intrigue et auraient méritées d’être réduites au profit d’une extention de l’histoire. La psychologie des personnages auraient eu besoin de plus d’etoffement au regard de la fin. Fin qui sauve et relève le tout en déconstruisant complètement le scénario et nous laisse sur le seul pouvoir de notre imagination afin de compléter les trous.
Tomb Raider de Roar Uthaug ( 2018 ):
Qui ne souvient pas de Angelina Jolie qui rendit encore célèbre le personnage du jeu vidéo éponyme ? Pari risqué donc de proposer des années plus tard un autre film sur le même sujet avec une actrice différente. Pari pas complètement remporté d’ailleurs. Si les ingrédients de l’histoire sont repris : la jeune fille partie retrouver son père, l’intelligence innée et la force hors du commun, nous tombons tout de même dans un film agréable mais facile. Rien de bien nouveau sous le soleil malheureusement. De l’action, des scènes de combats, des paysages à couper le souffle mais une intrigue trop simple.
Les dents, pipi et au lit de Emmanuel Gillibert ( 2018 ) :
Difficile de faire dans l’originalité avec une comédie désormais mais celle-ci est vraiment sympatique ! Sans révolutionner le genre elle nous fait passer un bon moment, en développant le thème de la co-location, sujet fort contemporain.
Rien ne va plus dans la vie d’Antoine, son futur co-locataire directeur d’agence de mannequin vient lui faire faux bond et il doit vivre avec Jeanne et ses deux petites têtes blondes, lui qui ne veut pas s’occuper d’enfants !
Le duo Louise Bourgoin et Arnaud Ducret fonctionne à merveille et nous donne ce que l’on attend d’une comédie, du rire, de la tendresse et il faut bien le dire quelques petites larmes à la fin.
Monsieur Je-sais-tout de François Prévôt-Leygonie et Stephan Archinard ( 2018 ) :
Film vu en avant première, en présence des acteurs principaux et des deux réalisateurs. Un moment formidable et touchant, surtout lorsque les réalisateurs nous ont relaté la rencontre entre Max Baissette de Malglaive et une jeune autiste Asperger afin de s’impregner du rôle.
Une joie et bonne humeur s’est dégagée de cette avant-première à l’image du film qui souhaite montrer que la vie d’un autiste Asperger est difficile, semée d’embûches mais qu’entouré d’amour et de compréhension il peut déplacer des montagnes et apprendre bien plus à la société et aux gens qu’on ne le pense… Pari risqué, mais qu’il remporte haut la main, tant le film est subtile, touchant et vrai.
Ah je ne savais pas que pour Les animaux fantastiques, on était censé avoir 5 films! En tout cas, j’avais bien aimé l’univers, un peu moins l’histoire et pas du tout le personnage principal féminin! Pour Tomb Raider, j’ai été déçue!
J’ai trouvé cela sur Allociné, je ne savais pas non plus mais cela explique la lenteur du début de celui-ci. Je n’ai pas retrouvé cette magie que j’ai tant aimé dans cet univers.
Plusieurs de cette liste me font envie ! C’est vraiment chouettes ces articles, j’adore 🙂
Merci beaucoup ! =)
Je n’aurais pas misé sur les deux derniers, mais vu ton avis je me dis pourquoi pas ! « L’amant double » je crois que c’est un peu la bête noire des blogueuses ciné, je n’en ai entendu que du mal !
Je te recommande fortement Monsieur je sais tout, il est touchant et le jeu des acteurs est vraiment très bon !
Autant la BA de L’amant double m’a fait penser à un thriller-érotique, avec tout de même une plus grande place au thriller. Autant au visionnage, c’est l’inverse qui prime et qui m’a déçue. Je pense qu’il aurait pu faire tellement plus et mieux, c’est vraiment dommage…
Avec Ozon de toute façon on ne sait jamais à quoi s’attendre…