Titre VF : Mourir est un art, comme tout le reste
Auteur : Oriane Jeancourt Galignani
Editions Le livre de poche, 2017 ( éditions Albin Michel, 2013 )
Genre : Littérature contemporaine, Biographie
» Parce que Nicholas hurle jour et nuit et que tu ne l’entends pas. Parce que nos deux corps s’ignorent et que tu t’en contentes. Parce que je n’ose pas te désirer avec mon ventre informe. »
Résumé :
» Elle avait tout pour être heureuse. Jeune, ravissante, talentueuse. Une famille idéale ― un mari beau et célèbre, Ted Hughes, deux enfants ― et un don d’écriture que la critique acclamait. Et pourtant, Sylvia Plath, le 11 février 1963, à l’âge de trente ans, a mis fin à ses jours. Ni son roman autobiographique, La Cloche de détresse, devenu un livre culte, ni ses poèmes douloureux et intimes n’ont suffi à élucider l’énigme absolue qu’elle était pour les autres et pour elle-même.
Oriane Jeancourt Galignani traque cet ultime secret grâce à une confession imaginaire de l’écrivain. Bien au-delà de l’égérie emblématique créée par les féministes d’outre-Atlantique, elle dessine une figure singulière, bouleversante d’humanité ― le portrait tout en clair-obscur d’une femme inoubliable. »
Chronique :
Sylvia Plath, connue pour ses poèmes et son roman autobiographie, La cloche de détresse, évoquant sa dépression, se suicide le jour de ses trente ans en se mettant la tête dans le four, pendant que ses enfants dorment dans la pièce à côté. L’auteur nous conte ses dernières heures avec Mourir est un art, comme tout le reste. Elle donne une voix et des raisons à cette femme qui n’a rien laissé pour expliquer son geste, en écrivant son parcours, en imaginant ses pensées et ses sentiments.
Le compte à rebours est lancé, nous savons dès les premières lignes ce que s’apprête à faire notre personnage principal. Nous suivons avec elle le fil de ses souvenirs, de son père décédé, de son amour passionnel mais destructeur avec l’écrivain Ted Hughes et de sa sensibilité aux choses qui lui font perdre pied.
L’auteur insère des extraits de poèmes au sein de sa narration, faisant ainsi ressortir le côté confidence du format, donnant par la même une touche plus sensible à l’ensemble du récit.
Même si vous ne connaissez pas la vie de Sylvia Plath, ou n’avez jamais lu l’auteur, ce récit ne vous perdra pas dans les méandres de sa vie mais vous l’expliquera et vous donnera envie de vous plonger dans l’univers mélancolique et habité de la poétesse.
Un livre émouvant et intense, qui retrace le chemin difficile d’une femme que la bipolarité ne laissa jamais en paix…
Pingback: Bilan du mois de Mai 2018 et Dans la hotte de Charlotte | Topobiblioteca
Pingback: Index par auteur ( nom de famille ) : de A à K | Topobiblioteca
Je l’avais lu à sa sortie. J’avais beaucoup aimé la plume de l’auteur mais certains choix de narration m’avaient déçue et j’avais trouvé l’ambiance du livre vraiment écrasante. Ton billet me rappelle que j’avais toujours dans l’idée de lire un autre roman de l’auteur. Je file voir ce qu’elle a publié depuis.
Il est vrai que l’ambiance du livre est pesante, c’est comme si on ressentait ce que le personnage ressent, on ne peut y échapper…
Je viens de voir qu’elle à écrit depuis L’audience, le récit d’une jeune femme qui attend le verdict de son procès, pour avoir eu des liaisons avec plusieurs de ses élèves.
Et Hadamar, l’an dernier, un roman historique sur la seconde guerre mondiale.
J’adorerais livre ce bouquin…
Je te le recommande, je ne connaissais pas plus que cela la vie de Sylvia Plath, et j’ai désormais très envie d’en savoir encore plus…