Titre VF : La Purge
Auteur : Arthur Nesnidal
Editions Julliard, 2018.
Genre : Littérature contemporaine
» « Vous, mademoiselle, dites-nous ce que vous en pensez, vous qui avez raté votre devoir. » Aucune forteresse ne résiste à cela. Blême, frissonnante, l’expression fissurée par la déflagration, l’estomac enfoncé, l’espérance perdue, elle se faisait violence avec un héroïsme en tous points admirable pour ne pas fondre en larmes ou sombrer sous la table. «
Résumé :
» » « Vous, mademoiselle, dites-nous ce que vous en pensez, vous qui avez raté votre devoir. » Aucune forteresse ne résiste à cela. Blême, frissonnante, l’expression fissurée par la déflagration, l’estomac enfoncé, l’espérance perdue, elle se faisait violence avec un héroïsme en tous points admirable pour ne pas fondre en larmes ou sombrer sous la table. «
Sans complaisance, un étudiant décrit le quotidien d’une année d’hypokhâgne, sacro-sainte filière d’excellence qui prépare au concours d’entrée à l’École normale supérieure. Face au bachotage harassant, au formatage des esprits et aux humiliations répétées de professeurs sadiques, la révolte gronde dans l’esprit du jeune homme… Féroce et virtuose, La Purge dénonce la machine à broyer les individus qu’est l’éducation élitiste à la française. Avec pour toutes armes la tendresse d’un Prévert et les fulgurances d’un Rimbaud, Arthur Nesnidal y taille en pièces l’académisme rance de ses professeurs et retourne contre l’oppresseur sa prose ciselée. Dans la plus pure tradition du roman d’apprentissage, un manifeste pour la liberté. »
Chronique :
Certains crient au génie, d’autres à l’écrivain qui se regarde écrire, il est sur que La purge ne laissera personne indifférent !
Vendu comme un essai sur les affres et les coulisses des classes prépa, le récit de cet étudiant, présenté comme une contre-utopie, est bien plus une plongée dans les notes et autres références glanées de cours en cours.
Le lecteur navigue de portraits de professeurs en présentations d’étudiants, détaillés jusqu’à l’extrême, mais le récit ne va pas plus loin, hélas. Là où nous attendions de la dénonciation, des faits et des actes, nous avons, certes une plume travaillée et riche, d’ailleurs peut-être trop parfois, mais nullement de quoi déplacer des foules. C’est si malheureux de lire un livre avec de grandes qualités littéraires, qui n’apporte pas ce qu’il promettait…
Le style est maîtrisé à la perfection, les jeux de mots feront sourire les initiés, mais c’est un livre à réserver à un cercle restreint…
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