»Soit dit en passant » de Woody Allen

Titre VO : Apropos of Nothing (2020)

Titre VF : Soit dit en passant

Auteur : Woody Allen

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Marc Amfreville et Antoine Cazé.

Editions Stock, 2020.

Genre : Autobiographie, Art

 » Mes amis, vous êtes en train de lire l’autobiographie d’un misanthrope illettré et fan de gangsters, en prime. Un solitaire sans culture qui passait son temps assis devant un miroir à trois faces pour s’entraîner à escamoter l’as de pique d’un jeu de cartes, sans qu’on s’en rende compte sous aucun angle, afin de rafler la mise.  »

Résumé :

 » Né en 1935 à Brooklyn, Woody Allen commence sa vie professionnelle à l’âge de seize ans en rédigeant des gags pour différents journaux de Broadway, avant d’écrire pour la radio, la télévision, le théâtre, le cinéma et le New Yorker. Il quitte ensuite la solitude du bureau de l’écrivain pour devenir humoriste dans divers night-clubs, puis le célèbre réalisateur que l’on sait.

Dans Soit dit en passant, Woody Allen revient sur soixante ans de carrière cinématographique, auréolée de nombreuses récompenses nationales et internationales, mais aussi sur ses relations avec sa famille, ses amis et les femmes de sa vie.

Sur un ton désopilant, d’une honnêteté absolue, plein d’intuitions créatives mais traversé de perplexité, voici le récit d’une icône américaine qui vous dit tout ce que avez toujours voulu savoir sans oser le demander…  »

Chronique :

Woody Allen, les films aux grandes renommées, une façon de montrer les travers humains de manière loufoque, des polémiques sur sa vie privée… Dans Soit dit en passant il se raconte pour la première fois, il remonte le temps et revient sur une vie passée dans le cinéma, sur une enfance singulière et des histoires d’amours particulières.

Il faut être averti en commençant ce livre, il n’y a pas de chapitre, aucun découpage, aucun temps morts dans la narration. Écrit d’un seul tenant sur plus de 500 pages, avec le ton qu’on lui connaît, son écriture déchante. En effet, il est très critique envers ses parents, dès les premières pages il compare sa tante à un être abjecte et sa mère au sosie de Groucho Marx. Il remonte ainsi le fil de sa jeunesse, sa rencontre avec le cinéma Hollywoodien de la grande époque et ses premiers jobs d’écrivain de blagues pour des stand-upppers. Tout ce fait par hasard ou par chance, par destin ou coïncidences, c’est encore le monde magique du cinéma, celui où une carrière se dessine en peu de temps. Viennent ensuite les premiers films et les premiers amours. Il passe, malgré tout ce qu’on peut lire dans d’innombrables articles sur ce livre, tout de même un temps certain à décrire ses relations avec les femmes et surtout les démêlés avec la plus célèbre de toutes, Mia Farrow, ainsi que son mariage avec la fille adoptive de celle-ci, Soon Yi. Il est d’ailleurs assez amusant ( il faut lire ces passages, comme tout le livre d’ailleurs, avec un second degré et un regard extérieur et critique ) de lire son point de vue, tant nous avons l’impression que le monde ne comprend décidément pas Woody Allen. Tout lui est arrivé sans qu’il n’ait rien demandé !

Soit dit en passant est sans conteste un livre à réserver aux fans de cinéma de la première heure, il faut avoir tout de même une assez bonne connaissance de ce milieu pour réussir à recouper et reconnaître tous les noms cités et toutes les relations qu’à entretenu Woody Allen avec de grands et plus petits noms du cinéma. Une écriture bien souvent à charge contre les autres et un destin qui s’est acharné sur un homme qui, vraiment, n’y était pour rien dans toutes les innombrables accusations qu’on a pu lui faire…

Une autobiographie qui ne pose pas la question centrale de dissociation d’œuvre et de l’artiste, tant l’auteur tient plus que tout à sortir blanc comme neige. On sait bien évidemment tous que parfois les humains sont exempts de tous défauts, voyons !

9 réflexions sur “ »Soit dit en passant » de Woody Allen

  1. Pingback: Index par auteur ( nom de famille ) : de A à K | Topobiblioteca

  2. Si j’ai longtemps beaucoup aimé ses films, je crois que ce livre risque de mettre mes nerfs à rude épreuve devant la manière dont Woody Allen semble se décharger de ses responsabilités sans oublier que n’y connaissant rien au cinéma, il y a de fortes chances que je passe à côté du livre. J’aime en tout cas beaucoup le ton de ta chronique 🙂

  3. Exaspération bien transmise ! Si on compare avec les films de Woody Allen du debut, on retrouve cet égocentrisme qui voit la vie du bout de sa lorgnette. Seulement voilà, ce ton c’était il y a longtemps et il nous a rafraîchi ! Ses films depuis une dizaine d’années sont très Grand public, bien  » léché » mais non rien à voir avec le ton  » pleurnichard sur la vie » du début que j’ai, je dois le confesser, adoré…. à l’époque ! Seulement voilà c’était il y a très longtemps ! Je ne suis même pas sûre que je trouverai le même attrait à ses films si je les revoyais! Tout ceci pour dire, que je ne lirai pas son livre mais par contre, j’ai bcp aimé cette présentation 😉

    • Ah mais moi aussi j’avoue avoir beaucoup aimé son ton dans certains de ses films de début de carrière, c’est un cinéaste qui par certains côtés à laissé sa patte dans le cinéma… Mais mais c’était une autre époque, une autre façon de faire du cinéma et dans ce livre qu’est-ce qu’il en fait du  »cinéma » !! C’est long à lire, parfois fastidieux et vraiment énervant de le voir ce sortir avec des pirouettes des pires situations parce qu’il ne veut pas avouer sa part, humaine, de fautes ! C’est intolérable ! Je le savais avant de lire ce livre et je voulais, je ne sais d’ailleurs pas trop pourquoi, m’y confronter de moi-même, peut-être en souvenir de mes années d’étude cinématographique certainement. Je ne regrette pas, mais je ne le re-lirais pas !

  4. J’ai un peu suivi la polémique autour de l publication compliquée de ce livre mais ce n’est vraiment pas moi qui le lirai. Je connais très peu le travail de ce réalisateur et même si j’ai apprécié les 2 films que j’ai pu voir de lui pour son casting et ses histoires, je n’ai pas du tout été emballé par sa réalisation. Avec en plus des accusations qui, semble-t-il, balaie d’un revers de main, ça risque de m’énerver.

    • Ah effectivement oui tu n’est pas la cible, car vraiment ce qui ressort c’est son travail et ses relations dans le cinéma et bien sur les pauvres accusations sans fondements voyons… Je voulais le lire par curiosité pour avoir son point de vue, mais malheureusement il n’écrit pas avec sincérité et cela ce sent et en deviens d’un ridicule absolue !

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