Titre VF : Moi les hommes, je les déteste
Autrice : Pauline Harmange
Editions Du Seuil, 2020.
Genre : Essai, Féminisme
» Moi les hommes, je les déteste. Tous, vraiment ? Oui, tous. Par défaut, je les tiens très bas dans mon estime. »
Résumé :
» Et si les femmes avaient de bonnes raisons de détester les hommes ? Et si la colère à l’égard des hommes était en réalité un chemin joyeux et émancipateur dès lors qu’on la laisse s’exprimer ?
Dans ce court essai, Pauline Harmange défend la misandrie comme une manière de faire place à la sororité et à des relations bienveillantes et exigeantes. Un livre féministe et iconoclaste.
Pauline Harmange est autrice et militante féministe. Elle écrit sur le blog Un invincible été. »
Chronique :
Difficile de rester insensible à ce livre, il déchaîne les passions et les débats tant il déverse une haine qui dessert la cause du féminisme, selon moi. Pauline Harmange s’en défend d’ailleurs mais avec des propos pires que tout, comme le fait qu’elle soit mariée avec un homme…
Un livre à ne surtout pas mettre entre toutes les mains et surtout pas celles de jeunes filles ! Je peux entendre qu’on soit d’accord avec elle mais je ne peux pas le comprendre, tant ce type de propos me semble dangereux.
J’ai pu entendre que le titre était une provocation, mais non, l’autrice revendique de détester les hommes et l’explique tout au long de son plaidoyer. Si certains de ses arguments sont justes, comme l’absence des femmes de l’espace publique ou la charge mentale, ses mots sont violents et elle condamne chaque homme parce que né homme justement ! Elle se revendique misandre et tient des propos provocants pas uniquement pour faire bouger les choses, elle exprime une haine farouche qu’il est presque insoutenable de lire.
Un livre qui est franchement dangereux même avec du recul, tant la haine des hommes déborde à chaque page. Ce n’est pas ma vision du féminisme, basée pour moi sur une égalité totale pas sur une sorte de misandrie violente qui voudrait que chaque homme soit le diable incarné.
De bons sujets sont abordés mais je ne suis pas d’accord avec le fait de devoir passer par la détestation des hommes pour retrouver la sororité et se sentir pleinement femme… Un livre qui ne nuance pas son propos, qui exacerbe une violence qu’il est inutile de nourrir et qui, surtout, ne propose aucunes solutions !
D’excellents livres sur le féminisme sont exposés sur les étagères de nos librairies, préférez des textes beaucoup plus instructifs, construits sur une pensée analytique qu’on est en droit d’attendre d’un tel sujet et surtout avec des solutions données. Ne passez pas à côté de très bons outils pour vous élevez, ce texte n’est pas représentatif du mouvement…
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Oui, j’en ai beaucoup entendu parler. Il y a chez certaines femmes des plaies à vif. C’est surtout cela que j’entends.
Effectivement et je l’entends aussi bien sur mais surtout il ne faut pas ajouter de la violence et mettre tout le monde dans le même sac sous prétexte du genre, des deux côtés je parle. Il faut reconnaître les crimes mais il faut aussi s’écouter et s’entraider…
Oui, je suis d’accord, mais il y a des femmes qui ont beaucoup souffert de la violence masculine et elle ne sont pas prêtes, c’est ce que je veux dire. Je ne suis pas d’accord bien sûr avec la misandrie.
Bien sur et il faut du temps aux traumatismes…
Le féminisme aujourd’hui, ça regroupe tellement d’idées et de pensées que ça devient difficile de s’y retrouver. Je suis assez partagée sur le concept de sororité. Est-ce que ça aide? probablement… Est-ce qu’appuyer cette ségrégation des genres nous fait grandir? J’ai des doutes. Bref, malgré tes, et probablement mes, réserves, je serais curieuse de voir comment l’auteure défend ses points.
C’est cela qui m’a poussée à lire ce livre, je savais que n’aimerai pas mais j’ai voulu me confronter avec les idées de l’autrice, voir ce qui me dérangeais par rapport à ce que je pense du féminisme et ce que cette notion évoque en moi et dans mon quotidien. Il faut se confronter avec ce type de récit car comme tu le dit si bien, c’est un mouvement avec beaucoup de ramifications et un mouvement avec une histoire longue et complexe qui se réinvente à chaque génération…
Je ne suis pas d’accord avec toi ^^ quand l’autrice parle de la misandrie, il s’agit d’une haine des hommes comme système, non pas des hommes en tant qu’individus. Et pour moi, oui, dans la lutte féministe il est parfois nécessaire de passer par la misandrie pour se protéger du patriarcat qui est un sysème oppressif. Je ne compte plus le nombre de fois où un homme m’a expliqué un truc que je sais déjà, prise de haut, fait une remarque déplacée… ça finit par créer de la lassitude, de l’agacement et oui, de la misandrie parce qu’au bout d’un moment, plus de patience. Je préfère partir méfiante et misandre plutôt que de perdre mon énergie. C’est une stratégie de défense ^^
Moi les hommes je les déteste est, pour moi, un texte féministe tout aussi instructif que les autres, puisqu’il permet justement de briser un tabou autour de la misandrie et de mettre les mots sur le cliché de la féministe qui déteste les hommes ^^
Merci beaucoup de ton passage ici et d’avoir exprimée ton point de vue. J’ai écrit cet article pour cela et mon blog en général est là pour ça, partager des textes et des idées. Effectivement, je comprend ta position car par certains côté c’est la mienne en certaines situations comme les exemples que tu cites plus haut moi aussi je les ai vécus et la lassitude et parfois la colère je les ressent aussi. Merci encore une fois de t’être exprimée =)
Déjà, le titre me fait vraiment tiquer. Si encore, il ne servait qu’à provoquer, je trouverais cela réussi mais de ce que tu en dis, c’est loin d’être le cas. Le débat est indispensable, mais je n’ai pas forcément envie de lire des livres de ce genre, incitant apparemment à la haine. Je n’ai qu’à allumer la télé ou regarder mon écran pour trouver des témoignages de ce genre…
C’est véritablement dommage que cela ne soit que de la misandrie pure et dure. Car il y a quand même de bons sujets évoqués mais de façon trop évasive pour que cela soit constructif. Je ne me reconnaît véritablement pas dans la misandrie… cela m’aura au moins permis de mettre un petit mon nez là où jamais je ne m’aventure. Et cela m’a permis de voir que ce n’est pas ce que je veux insuffler au féminisme, loin de là !
Tant mieux si ça t’a servi, tout en ayant pas les mêmes convictions 🙂
Cette proportion nouvelle de la misandrie me fait assez peur, et je suis loin de ne pas faire valoir mon indépendance face au patriarcat qui est encore omniprésent dans notre société, c’est vrai. Après, j’ai eu la chance de ne pas être confrontée à des problèmes sur ces questions-là et c’est peut-être la grosse différence avec ces personnes qui déversent ce genre de propos.
Je pense aussi que les abus, les crimes et le patriarcat présent exacerbent les colères et suivant ce que nous vivons cela peut conduire à penser de façon extrême. Mais je trouve que c’est finalement pire, c’est comme répondre à la violence par la violence, cela peut soulager mais ne mène pas plus loin et surtout pas à une refonte des notions…
Je suis complètement d’accord avec ce que tu écris, il faut réussir à répondre d’une autre manière de sorte à ne plus faire les mêmes erreurs et surtout de ne pas les inverser, ça n’arrangera strictement rien au problème de base.
Merci pour ton avis, j’avoue que je n’ose pas trop le lire car il n’a pas l’air de présenté le féminisme comme je le vois.
C’est une lecture particulière, pas nuancée ni argumentée et cela ne joue pas en sa faveur car elle donne une vision du féminisme étriquée et qui ne parle à tous !
J’en ai entendu parler, à voir … il est dans ma liste. Je sauterais peut être le pas, ou pas.
C’est une lecture utile dans le sens où elle te permet de te situer dans ton féminisme je trouve…