Titre VF : Bien sûr que les poissons ont froid

Autrice : Fanny Ruwet

Editions L’Iconoclaste, 2023.

Genre : Littérature contemporaine

 » On s’est rencontrés en 2009. J’avais 15 ans, Nour en avait 16. Pendant plusieurs mois, il a été ma raison de me lever chaque matin. […] Douze ans plus tard, je ne suis même pas certaine qu’il ait existé. […] D’ailleurs, peut-être que Nour n’était même pas son prénom. Ou peut-être qu’il est mort. Les gens ont tendance à faire ça. »

Résumé :

 » Vous tenez entre les mains l’irrésistible roman de Fanny Ruwet… Il parle de dépression, de rencontres amoureuses sur les réseaux sociaux, de crise existentielle et de l’alcoolisme mondain. Il nous embarque dans une intrigue à couper le souffle. Et évidemment, la fin va vous surprendre.

C’est un livre truffé de blagues, contrairement à cette présentation, son éditeur ayant moins d’humour que son autrice. Vous allez verser quelques larmes, mais surtout rire, beaucoup rire. Et ça, c’est rare en littérature, non ?  »

Chronique :

Suite à une rupture, et aux détours d’une conversation avec un ami, notre narratrice évoque un certain Nour, rencontré à l’adolescence dans les tréfonds d’internet, sur le mythique MSN. Qu’est donc devenu ce garçon avec qui elle a partagé de longues conversations, des mois de dialogue quotidien et de passion commune autour de la musique ? Pourrait-elle le retrouver, comment fait-on d’ailleurs lorsqu’on ne connaît presque rien de quelqu’un, est-il au moins vivant ?

Bien sûr que les poissons ont froid ( tiré de la célèbre chanson de Raphaël, ne me remerciez pas, désormais vous prononcerez le titre uniquement avec l’air de la chanson, c’est cadeau ! ) est un texte qui sous couvert de la nostalgie de nos adolescences sur MSN, évoque de façon un brin déjanté et avec beaucoup d’humour des sujets plus sérieux, tels que la dépression, l’amour ou son absence, la difficulté à se construire et à vivre sereinement dans notre société. Les nombreuses notes de bas de pages sont à lire absolument, c’est drôle et fin ( pas toujours, mais on rit, vraiment on rit ! ). Elles donnent au texte une personnalité et une originalité plus incarnée. On se prend au jeu de la recherche de Nour, et on voudrait nous aussi notre propre Nour à chercher.

Le premier roman de Fanny Ruwet est à son image, drôle et terriblement touchant. A lire dans un moment où le moral est en baisse, vous vous sentirez moins seuls à vous posez ces questions, vous aurez l’impression d’écouter une amie autour d’une bonne bouteille…