Titre VO : Lives We Leave Behind
Titre VF : Des vies derrière soi
Auteure : Maxine Alterio
Editions Prisma, 2013.
Genre : Historique, drame
Titre VO : Lives We Leave Behind
Titre VF : Des vies derrière soi
Auteure : Maxine Alterio
Editions Prisma, 2013.
Genre : Historique, drame
Titre : L’enfant du Titanic
Titre original : The Captain’s Daughter
Auteur : Leah Fleming
Édition France Loisirs, 2012
Résumé :
» Pendant le naufrage du Titanic, deux femmes se lient d’une profonde amitié, au-delà des drames et des secrets…
10 avril 1912 : le majestueux paquebot Titanic quitte le port de Southampton. Destination : New York. A son bord, May Smith, passagère de 3e classe, son mari et leur bébé. Comme beaucoup d’autres, le couple part tenter sa chance en Amérique. Parmi les voyageurs de 1ere classe, Celeste Parkes rentre chez elle en Ohio le cœur serré. La jeune femme n’a osé avouer à personne la vérité sur l’homme qu’elle à épousé…
Mais le naufrage du Titanic va tout changer. Rescapées, May et Celeste vont se retrouver liées à jamais. Après avoir survécu à l’horreur, comment Celeste réussira-t-elle à prendre son destin en main ? Quant à May, la décision qu’elle a prise en secret cette nuit-là bouleversera sa vie et celle des générations à venir… »
Mon avis :
N’étant pas très convaincu par cette histoire, j’étais plutôt sceptique quant à cette lecture. Ce concentrer sur le Titanic n’est il pas une chose particulièrement risquée, de part la popularité du naufrage ? Il faut pouvoir créer une intrigue originale qui tienne la route.
Autant vous dire que je ne comptait pas le lire, mais lorsqu’une collègue de ma mère lui à prêtée et qu’elle m’a dit, après la lecture que c’était une très belle histoire d’amitié et de courage féminin, traversant l’histoire avec un grand H, j’étais plutôt intriguée. Ni une ni deux, avant de reculer, je me suis plongée dans ce récit passionnant.
L’histoire commence par l’embarquement du paquebot le Titanic. D’un côté, May Smith et son mari, en compagnie de leur enfant Ellen, espèrent trouver un foyer digne de ce nom, dans le Nouveau Monde, afin de faire fortune. Ils embarquent en 3eme classe. De son côté, voyageant en 1ere, Celeste Parkes, rentre chez elle, après avoir assistée aux funérailles de sa mère.
Mais suite au naufrage, les deux femmes vont lier leurs destins à jamais. Celeste va-t-elle s’affranchir de son mari et May trouvera-elle le courage de révéler son secret ?
Au départ, je n’ai cessée de faire des parallèles entre le récit et le film de James Cameron. En effet, l’auteur reprend ce qui à fait le succès du paquebot. Tel que l’intégration d’une anecdote sur la fameuse grande horloge, en haut de l’escalier, la figure de la célèbre Molly Brown ou encore la comparaison du personnage de Céleste avec Rose Dewitt Bukater, puisqu’elle semble rentrer chez elle comme enchaînée. Le naufrage est également très bien traitée, retranscrivant l’incompréhension des passagers face au nombre insuffisant de canots. Ici par contre, les spéculations sur les intentions du capitaine sont beaucoup plus étendues, en en faisant un des enjeux importants du livre.
Mais suite au naufrage nous nous écartons complètement du film, pour entrer dans une histoire original à part entière. Nous nous concentrons ensuite sur May et Celeste, qui vont se retrouver unis, par l’horreur du sinistre, aux prises avec un immense secret pour l’une et des difficultés de la vie conjugale pour l’autre. Leur amitié se développe par les lettres qu’elles s’écrivent, et nous voyons que même deux amies peuvent se cacher des choses. Un fossé est alors décrit entre leur vies et leurs missives.
Cette aspect de l’écriture comme fictive, est assez bien pensée. Car ne demandons nous pas à la littérature de nous écarter de nos vies et de nos soucis ?
Parlons histoire avec un grand H désormais : parce que ce livre outre une histoire d’amitié est une rétrospective historique sur une large période, qui couvre divers points de vues et prises de positions afin de nous faire balayer le plus de visions possibles. Oui, parce que dans la vie on est dans un camp comme dans l’autre, et pas forcément dans celui que la postérité appellera »gentil ». Les circonstances extérieures sont bien souvent déterminés par un lieu et une famille.
Ici, c’est la même chose, l’auteur nous plonge dans l’histoire des suffragettes ( oui nous sommes dans un livre où la plupart des protagonistes sont des femmes ), dans l’horreur de la première guerre mondiale et de la seconde ainsi que leurs conséquences économiques et familiales. Les générations se succèdent, et les caractères de ces femmes évoluent avec le temps. J’ai appréciée que parfois les conflits de génération voient le jour, ainsi nous avons l’impression d’entrer de plein pieds dans la réalité des familles de cette époque.
Les nombreuses ellipses ne nous font pas perdre le fil, puisqu’à chaque début de chapitre le lieu et la date sont indiqués et un résumé est fait des années précédentes. Parfois j’aurais aimée que ces bonds dans le temps soient un peu moins longs, mais au final on ne perd rien, et nous laissons les pages défilées avec joie.
Les périples des personnages nous les rendent très attachants, puisqu’à travers une narration à la troisième personne et une focalisation interne, nous connaissons tous les tenants et aboutissants, toutes les pensées des personnages, et l’auteur peint à merveille une réalité concrète. Son styleest très fluide, directe, mais parallèlement elle a su très bien nous perdre dans un imbroglios de questions, de situations qui nous semblent ne jamais se résoudre. Et c’est seulement à la toute fin que nous prenons la mesure de ces petits détails, parcheminés au fil du roman. Je dois avouer que je suis impressionnée par la façon dont il est construit.
Certes la fin est attendue, mais il n’en reste pas moins que l’histoire n’est pas banal, et qu’il fallait arriver à créer quelque chose à partir d’un fait qui à eu autant de succès et de spéculations.
Si je n’avais écouté que mon premier avis, qui était que je ne trouverai jamais de l’originalité dans ce roman, je serai vraiment passée à côté de quelque chose.
Extraits :
» Tout ce qu’il espérait désormais, c’était ne pas avoir perdu l’amour de sa mère. Elle lui avait dit un jour que l’amour était pareil à une coupe sans fond, à laquelle on pouvait boire à profusion sans qu’elle tarisse jamais. Il espérait que c’était vrai. » ( p. 346 )
» Mais le chagrin, avait dit quelqu’un, était pareil à un locataire envahissant qui accapare toute la place devant la cheminée et vous empêche de vous réchauffer. On se résignait à enfiler un chandail de plus pour ne pas grelotter. »( p. 558 )
L’auteur :
Leah Fleming est Anglaise, diplômée de l’Université de Leeds. Mariée et mère de quatre enfants, elle partage sa vie entre l’Angleterre et la Crète. »L’enfant du Titanic » est son septième roman, le premier publié en France.
Petit plus ; allez lire l’avis d’Herbe Folle qui parle très bien du livre…