Auteure : Victoria Dahl
Titre VO : To tempt a Scotsman
Traduit de l’anglais américain par Vincent Basset.
Editions Milady Romance, collection Pemberley 2013.
Genre : Romance historique
» Il embrasse comme un homme qui sait qu’il n’aura pas d’autre occasion d’obtenir ce qu’il désir. » ( p. 261 )
Résumé :
» Jamais le scandale n’avait paru si savoureux… Alexandra Huntington attire toutes les convoitises. Lorsqu’un duel coûte la vie à un de ses prétendants, la belle fuit les mondanités. Mais Collin Blackburn, le frère de l’infortuné, a juré de le venger. Alors qu’il rend visite à Alexandra pour lui soutirer des informations sur celui qui l’a tué, elle tombe sous le charme du ténébreux Écossais. Malgré ses réticences, il est envoûté par cette jeune femme indépendante au caractère bien trempé. Collin peut-il vraiment succomber à la tentation et céder aux avances de celle que son frère a aimée jusqu’à son dernier souffle ? »
Mon avis :
Je tiens à préciser que c’est le tome 1 de la série Les Huntington étant donné que Milady ne publie pas les tomes dans l’ordre. Le tome 2 est »Leçons de libertinage » et le tome 3 »Les amants égarés », mais j’imagine qu’ils peuvent se lire indépendamment les uns des autres.
L’intrigue concernant la part de la recherche de Damien Saint-Clair par Collin, est selon moi, beaucoup trop longtemps mise au second plan. Nous rencontrons les personnages par se biais, c’est par cette quette qu’ils vont entrer en contact. Mais suite à cela, ce ne sont que des intermèdes à l’histoire d’amour qui nous permettent de comprendre que Saint-Clair se cache et est difficilement débuscable. C’est dommage car à part à la toute fin où cette intrigue prend le pas sur la vie de nos deux héros, le lecteur aurait aimé avoir les conséquences de cette recherche sur le couple.
De même que la relation entre Alexandra et Collin n’aborde pas suffisamment la question du frère de ce dernier, John, qui n’était autre qu’un des prétendants d’Alexandra. Au début de l’intrigue, elle semble très affectée par cette perte, mais ce sentiment semble bien vite effacé au profit de l’attirance pour Collin.
Les personnages principal féminin, Alexandra Huntington, est une héroïne qui est assez atypique, ce n’est pas le stéréotype de la jeune fille bien sous tout rapport, baissant les yeux et rougissant devant le premier gentleman venu. Elle à la réputation de s’être compromise avec Damien Saint-Clair, qui à provoqué en duel John, un autre prétendant d’Alexandre et l’a tué. Elle s’est donc retirée à la campagne, chez son frère, et s’occupe désormais du domaine, comme un homme, et s’habille elle-même comme un homme. Elle est aux antipodes de ce que la gente féminine était à cette époque :
» Tout cela était tellement absurde. Son frère se conduisait comme s’il était l’incarnation de Bacchus et toute la bonne société semblait considérer que cet homme raffiné et vigoureux ferait un bon parti. Pour elle, en revanche, il avait suffi d’un seul écart de conduite, et quel était le résultat ? La mort, la destruction et le chaos. » ( p. 26 )
Elle à une vision très moderne de la vie, puisqu’elle ne veut pas entendre parler de mariage, et elle souhaite vivre comme un homme, avec les même libertés. Elle est également très contemporaine pour son âge, au regard de l’époque, car elle affiche sa sensualité ouvertement, mais ne sait pas ce qu’elle déclenche, c’est une femme-enfant par excellence.
Collin Blackburn, quant à lui, est le personnage principal masculin de l’intrigue, de basse extraction il est inférieur à Alexandra, mais lui est supérieur en tant qu’homme, puisqu’il à les libertés qu’elle ne peut avoir et la connaissance des choses de l’amour. Mais là encore, Collin est un personnage atypique, car sous ses aires de chevalier des bois un peu rustre, ce que nous croyons au début, lorsqu’il catalogue Alexandra de »catin » n’y plus n’y moins, ce cache un homme beaucoup plus sentimental qu’il n’y paraît :
» J’ai envie de vous plus que de la vie elle même. » ( p. 229 )
Oui, mesdames, sous le coup du désir et de l’amour, Collin est romantique, peut-être même plus qu’Alexandra ! Malgré tout, il à la mauvaise manie d’être extrêmement jaloux, tare qui incombe d’ordinaire beaucoup plus aux femmes, voyant leur gentleman faire des courbettes à toutes les jolies demoiselles passant. Cette dualité chez ce personnage, entre douceur et brutalité, est très attachante finalement, et nous fais comprendre que ces personnages ne sont peut-être pas si éloigné de nous…
Ce qui est très intéressant dans ce tome-ci, c’est que le personnage féminin est forte comme un homme, et que le personnage masculin est très sensible et en proie à ses émotions. Une véritable inversion est exercée est c’est là toute l’intrigue, qui est encore plus délectable ! Beaucoup d’humour en découle et des situations compromettantes en sont les conséquences.
» Lady Alexandra Huntington examina la facture posée devant elle en plissant les yeux et laissa échapper le juron le plus ordurier de sa connaissance. Une telle grossièreté était tout à fait déplacée pour une lady, mais après tout elle portait une tenue d’équitation d’homme et était assise à un bureau d’homme, occupée à un travail d’homme. Son langage était certainement l’élément le moins choquant du tableau. » ( p. 7 )
Le style de l’auteure est toujours très agréable, les descriptions sont faites avec juste ce qu’il faut pour une romance, de la sensualité dans les mots pour qualifier les décors et les agissements du couple de héros. Mais j’ai remarquée que dans les dialogues amoureux des scènes de sexes, il y a beaucoup trop de »Oh oui », de répétitions de prénoms, qui rendent le texte un peu lourd, et surtout cela gâche la sensualité des scènes à mon goût. Alors que c’est particulièrement ce que j’aime chez cette auteure, ayant déjà lu les premiers tomes de »La famille York », j’avais perçus cette volupté qu’exprime les mots et la lenteur que Victoria Dahl, met dans ces scènes et cela est particulièrement agréable, et nous met au supplice.
» Est-ce une de vos habitudes ? De faire confesser leur désir à des hommes qui ne peuvent pas vous posséder ? » ( p. 96 )
En conclusion, malgré qu’une grande part de l’intrigue reste un trop long moment au second plan, »Délicieuse effrontée » est une romance avec une héroïne forte, qui semble très masculine pour l’époque, et un héros d’une sentimentalité que l’on n’aurait pas crus.
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Points positifs : une héroïne forte, un héros de basse extraction et jaloux, des scènes de sexes très sensuelles
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Points négatifs : une grosse partie de l’action est laissée au deuxième plan pendant trop longtemps
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Je vois que nous avons été séduites toutes les deux par les Huntington ! Comme tu le dis, certains défauts ne manquent pas de parsemer cette romance mais, dans l’ensemble, on passe tout de même un très bon moment 🙂
En effet, une bonne petite romance, qui nous comble par le romantisme, les scènes sensuelles et les conséquences des choix des personnages, malgré ses défauts ça passe tout seul et ça fait du bien =)
j’hésitais à le lire mais il a l’air quand même assez sympa. Peut etre un jour!
Victoria Dahl est une bonne auteure de romance, c’est toujours très sensuelle, très sympathique, même si quelques petits défauts viennent se greffer, cela n’empêche en rien de passer de bon moments =)
Merci, j’essaierais de voir si je tombe dessus alors!
Ha, j’aime se genre d’héroine atypiques. J’avais lu de bons commentaires sur La famille York, mais je ne connaissais pas cette autre série.
Celle ci est dans la même veine que la famille York, mais milady ne publie pas les tomes à la suite. J’aime beaucoup ce que fais cette auteure, je passe toujours un bon moment, même si il y a quelques défauts, c’est vraiment mineure par rapport au plaisir de lecture =)
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