Titre VF : Lysistrata
Auteur : Aristophane
Traduit par Laetitia Bianchi et Raphaël Meltz.
Editions Arléa, 2013.
Genre : Théâtre, Classique.
» Il n’y a pas faible qui ne puisse un jour tenir sa revanche. »
Résumé :
» Faites l’amour pas la guerre. Au Ve siècle avant J-C, en pleine guerre du Péloponnèse, Aristophane imagine un mot d’ordre encore plus efficace : ne faites pas l’amour et la guerre s’arrêtera. Une Athénienne audacieuse, Lysistrata, convainc les femmes des cités grecques de mener une grève du sexe. Un même aiguillon bande alors le désir des hommes, unis face à l’abstinence de leurs épouses. Tour à tour tendres ou résolument obscènes, les rapports hommes-femmes sont pour Aristophane l’occasion de laisser libre cours à son inventivité langagière.
Cette nouvelle traduction redonne au texte sa vivacité et sa crudité originelles. Le sort d’Athènes dépend soudain de la transparence d’une petite robe jaune… »
Mon avis :
Lysistrata fut écrite en 411 avant JC par Aristophane pour les Dionysies ( fête en l’honneur de Dionysos ) où un concours de dramaturge avait coutume d’être organisé.
La comédie part d’un postulat simple : la grève du sexe par les femmes de la cité pour que les hommes cessent la guerre. Aristophane s’empare d’un sujet d’actualité, en effet, Athènes, à cette époque, est au bord de la défaite et l’auteur imagine un astucieux stratagème pour y mettre fin.
Laisser la politique aux femmes afin que l’avenir de la cité ne soit pas détournée par des machinations perverses, ni par un sens aigu de l’égoïsme et du pouvoir. En effet, le sujet n’a pas pris une ride et c’est toute la complexité des relations hommes-femmes qui y est décrite. Lysistrata peut être considéré comme l’une des premières féministes, ou tout du moins comme l’une des premières héroïnes de la littérature. Ce n’est pas une déesse aux grands pouvoirs, son seul atout est le sens du devoir qui fait mouche auprès des hommes. Elle sait qu’elle ne peut jouer que sur un seul tableau : le sexe, car c’est ce qui dirige les hommes et les femmes depuis la nuit des temps.
Aristophane est connu pour ses jeux de mots licencieux et son ton franchement vulgaire, qui marque les esprits. De plus, les Dionysies sont connues pour leurs débordements, leurs profusions de vins, les spectateurs étant en plein soleil, les effusions ne manquaient pas. Mais c’était justement le but recherché : le spectateur ne pouvait être réceptif à la pièce, rendre grâce aux dieux uniquement en étant dans un état second. Ainsi le langage des dramaturges s’adaptait au plus grand nombre. La volonté de la présente traduction est justement de rendre compte de ce ton scandaleux mais parfaitement normal pour l’époque et la situation dans laquelle était jouée la pièce. Les jeux de mots sont nombreux mais peuvent lasser un public contemporain comme ce fut mon cas. En effet, même si il faut replacer la pièce dans un contexte, je n’ai pas été réceptive au ton donné.
En conclusion, une pièce qui exploite de manière comique les relation hommes-femmes-politiques.
Intéressant, je ne connaissais pas…
Ce qui est le plus intéressant, c’est que l’on se rend compte que certaines choses sont inchangées à notre époque…
Avec les Grecs, on dirait que tout est toujours d’actualité… je ne connaissais pas. Merci pour la découverte! 🙂
Exactement, c’est ce qui rend la lecture plus forte et signe par là même le titre de »classique » !
Très bonne pièce, je te conseille également l’assemblée des femmes :)..
Bisous à toi!
Ah je ne connais pas, merci de la recommandation =)
Je pense que tu devrais aimer celle-là également, c’est un peu dans le même genre.
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Encore une lecture très tentante! D’autant plus que j’adore les récits anciens.
Alors je pense que celui-ci devrai te plaire =)