Titre VF : Tu t’appelais Maria Schneider
Auteur : Vanessa Schneider
Editions Grasset, 2018.
Genre : Littérature contemporaine
» Il n’est jamais trop tard pour dire aux gens qu’on les aime. »
Résumé
» Tu étais libre et sauvage. D’une beauté à couper le souffle. Tu n’étais plus une enfant, pas encore une adulte quand tu enflammas la pellicule du Dernier Tango à Paris, un huis clos de sexe et de violence avec Marlon Brando.
Tu étais ma cousine. J’étais une petite fille et tu étais célèbre. Tu avais eu plusieurs vies déjà et de premières fêlures. Tu avais quitté ta mère à quinze ans pour venir vivre chez mes parents. Ce Tango marquait le début d’une grande carrière, voulais-tu croire. Il fut le linceul de tes rêves. Tu n’étais préparée à rien, ni à la gloire, ni au scandale. Tu as continué à tourner, mais la douleur s’est installée.
Cette histoire, nous nous étions dit que nous l’écririons ensemble. Tu es partie et je m’y suis attelée seule, avec mes souvenirs, mes songes et les traces que tu as laissées derrière toi. Ce livre parle beaucoup de toi et un peu de moi. De cinéma, de politique, des années soixante-dix, de notre famille de fous, de drogue et de suicide, de fêtes et de rires éclatants aussi. Il nous embarque à Londres, à Paris, en Californie, à New York et au Brésil. On y croise les nôtres et ceux qui ont compté, Alain Delon, Brigitte Bardot, Patti Smith, Marlon Brandon, Nan Goldin…
Ce livre est pour toi, Maria. Je ne sais pas si c’est le récit que tu aurais souhaité, mais c’est le roman que j’ai voulu écrire. »
Chronique :
Le dernier tango à Paris.
Les années 70.
La libération sexuelle.
Marlon Brando et une jeune inconnue, Maria Schneider, qui va bientôt devenir une icône aussi désirée que décriée.
La journaliste écrivain, Vanessa Schneider, sa cousine retrace le portrait de sa famille et de cette jeune femme qui va se perdre. Ce que le succès du film ne dit pas, c’est que sous couvert de cette fameuse libération sexuelle, Brando et Bertolucci, le réalisateur, ont fomenté la scène de sodomie pour que Maria est une réaction de femme et non d’actrice. Cette scène et le tournage difficile vont l’a briser. L’auteur nous conte les coulisses du film de par les rares propos de Maria à ce sujet. Elle nous parle de ces années 70 et de sa famille si différente des autres.
Un portrait de famille, d’époque et de femme. Elle conte la détresse de Maria, l’insistance des journalistes. Elle nous présente une femme qui dénonça le comportement des hommes et que personne n’a voulu entendre.
» Parfois, au cours de rencontres familiales, tu faisais allusion à ce livre. Tu disais que tu n’étais pas encore prête, mais que nous le ferions un jour.
Je faisais semblant de te croire, je me doutais que tu ne t’y résoudrais jamais.
Je savais alors que je l’écrirais seule.
Non pas ton histoire, qui t’appartient et dont je sais finalement si peu de choses, mais la nôtre. »
Un homme et une femme se rencontrent. Le temps de quelques jours l’appartement qu’ils voulaient tous deux louer, va leur servir de garçonnière pour assouvir leurs fantasmes. Entre révélations sur leur passé et corps à corps, le film se déploie dans une ambiance de fin du monde, comme si les actes des personnages n’avaient aucunes conséquences.
Aux confins de plusieurs genres, thriller, film psychologique et film érotique les personnages sont complexes et mystérieux.
Un film difficile à regarder de manière indifférente à la lumière de ce que l’on vient de lire dans Tu t’appelais Maria Schneider…
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